There's a ghost upon the beach tonight (ft. Ronny)

Et c'était maintenant que Ronny avait envie de tout abandonner. C'était maintenant qu'il se posait la question de savoir si sa vie pouvait s'arrêter là ou bien encore s'accrocher à Jamie et à l'espoir qu'il pourrait être différent s'il y mettait du sien. Mais il ne savait plus rien, Ronny était trop perdu pour ça. Le ciel l'appelait comme pour expier ses fautes. Il avait fait du mal à trop de monde et aujourd'hui, seul Jamie semblait vouloir l'aider. Et le chat des rues redevenu chaton s'accrochait comme il le pouvait à son sauveur. Par ses mots, il lui redonnait espoir. Le visage baigné de larmes, Ronny leva son regard et il répondit alors:

Allons chez toi... ou peu importe tant que c'est avec toi.... la douleur est là mais je ne veux pas replonger... pas tout de suite.... Je ne veux pas Jamie...

Il tentait de lutter contre le manque, mais il savait que c'était un combat perdu d'avance. Le visage de Jamie, son amour était un appui pour penser à autre chose. Et il pensa de toute ses forces à leur baiser échangé, leur amour. Il attrapa la main de Jamie et il murmura :

Si je te perds, je me perds.. aide moi Jamie... si je te perds tu me reverras plus... je n'ai plus que toi...

THERE'S A GHOST UPON THE BEACH TONIGHT
FEAT RONNY
* * *

Il avait presque envie de fermer les yeux pour presser si fort ses paupières qu'il y aurait fait éclater un millier d'étoiles comme lorsqu'ils n'étaient qu'un gamin. Comme pour échapper à ce monde inversé, à cet univers improbable, sans abandonner celui qui faisait battre son myocarde comme un fou dans sa poitrine. Non, l'entrainer au milieu de ces astres familiers, qui n'avaient rien de menaçant. Mais il en était incapable. Comme s'il ne savait plus comment faire, s'agrippant à cette silhouette aux joues baignées de larmes qu'il serrait si fort contre lui, mille fois trop conscient de la fraicheur humide qui imprégnait son propre torse à travers le tee-shirt de celui dont les ronces l'avaient poignardé, épines fichées profondément dans ce palpitant s'accordant au sien. Il ne l'abandonnerait pas, il ne le laisserait pas disparaître sur cette plage, et lui proposait déjà de rejoindre sa propre maison. Allons chez toi... ou peu importe tant que c'est avec toi.... la douleur est là mais je ne veux pas replonger... pas tout de suite.... Je ne veux pas Jamie... Ses doigts vinrent cramponner les siens, sans lui laisser faire plus qu'entrouvrir les lèvres. Si je te perds, je me perds.. aide moi Jamie... si je te perds tu me reverras plus... je n'ai plus que toi... Comme une lame venant lentement entailler sa peau pour s'enfoncer dans son cœur déjà balafré par ses paroles. Je suis là, Ronny. Je te l'promets, tu me perdras pas. Promesse faite à la nuit, aux ténèbres, aux étoiles, au firmament qui se moquait sans doute de ce serment, avant que ses lèvres reviennent ébaucher les siennes, que ses doigts effleurent sa joue pour en chasser les tourments ruisselants. Viens... souffla-t-il finalement, avec l'impression d'étouffer... d'avoir une main enfoncée dans sa poitrine prête à lui arracher le cœur. Viens... reprit-il en l'aidant à se redresser. Il savait déjà ce qu'il lui restait à faire, retrouver ses vêtements, sa guitare... mais surtout ses vêtements qu'il ne prendrait pas la peine de remettre. Si ses voisins le voyaient... il s'en fichait complètement. Rien d'autre ne comptait que Ronny à cette seconde. Ce garçon qu'il ne supporterait pas de perdre, celui qu'il comptait aider à se déshabiller en parti pour se glisser sous une eau plus chaude avant ses draps. Mais il avait besoin de ses clés pour l'entraîner dans son univers pour quelques heures, pour le garder dans ses bras, pour tenter d'adoucir ses tourments. Je veux pas te perdre, Ronny... murmura-t-il, souffle imperceptible égaré à ses lèvres.

Il aurait voulu disparaître, Ronny. Il aurait voulu s'embarquer dans l'aventure de l'océan, seul. Mais il y avait eu l'arrivée de Jamie, son ancre et il avait l'impression que l'océan commençait à le rejeter. Jamie son ancre, l'attachait à lui et ça rassurait Ronny. Il avait besoin d'être rassuré. Et pourtant le manque, le cruel manque lui lançait douloureusement le moindre os présent dans son corps. Ronny s'accrochait à l'idée que Jamie allait l'aider et qu'il devait faire abstraction de la douleur. Faire semblant d'aller bien jusqu'à ce que les étoiles l'emmènent tout la haut. Jamie commençait à l'entraîner, et Ronny le suivait. Jamie le rassurait et Ronny sentait le manque le serrer à la gorge. Il ne savait pas quoi faire pour y stopper. Il savait que le manque lui donnait l'impression de mourir chaque jour un peu plus. En ce moment même, Ronny n'était qu'une fragile poupée de chiffon qui suivait Jamie, sans se poser de question. Son attention était trop portée sur le manque d'héroïne en lui. Alors que Jamie récupérait ses affaires, Ronny fixa l'océan. L'océan menaçant mais reposant. Ses souvenirs se mêlant au présent. Ses regrets aussi. Son rêve premier n'était pas de finir dealer mais de travailler sur les tornades et le ciel. Le ciel l'avait toujours attiré. Mais la vie en avait décidé autrement.

Tu sais Jamie.... je voulais pas finir comme ça.... je voulais étudier le ciel moi... étudier tout ça ....

D'une main, il montra le ciel et l'océan.

Mais j'ai eu personne... personne pour me dire qu'il fallait que je travaille à l'école, que je rentre après les cours... j'ai rien eu de tout ça... et aujourd'hui je suis sur cette plage avec l'impression de mourir un peu plus chaque jour... Le chaton s'est transformé en chat des rues... et maintenant en chat sauvage...

THERE'S A GHOST UPON THE BEACH TONIGHT
FEAT RONNY
* * *

Ronny le suivait tout simplement, sans manifester la moindre tentative de ne pas aller là où Jamie voulait le conduire. Le musicien, lui, avait toujours l'impression de cette main acérée profondément enfoncée dans sa poitrine, alors qu'il ne voulait tout simplement pas l'abandonner. Réfléchissant, se projetant, ses doigts ne se permettant même pas de l'abandonner sur le sable le temps de s'emparer de ses affaires. Il l'entrainait dans ses recherches, alors que Ronny reprenait la parole, le regard scrutant les immensités à perte de vue. Tu sais Jamie.... je voulais pas finir comme ça.... je voulais étudier le ciel moi... étudier tout ça .... Il se doutait bien que ce n'était pas le genre de destin qu'il voulait, mais Jamie posa sur lui un regard intrigué lorsqu'il parla du ciel. Ca lui allait bien, de vouloir s'abandonner à la contemplation de l'univers. Mais j'ai eu personne... personne pour me dire qu'il fallait que je travaille à l'école, que je rentre après les cours... j'ai rien eu de tout ça... et aujourd'hui je suis sur cette plage avec l'impression de mourir un peu plus chaque jour... Le chaton s'est transformé en chat des rues... et maintenant en chat sauvage... Les affaires récupérées, glissées sous l'un de ses bras, roulées en boule, sa guitare en bandoulière alors qu'il entrainait à nouveau Ronny vers cette maison qui lui semblerait peut-être... comme une nouvelle barrière à leur histoire. Le Montaigu prêt à s'introduire chez le Capulet. C'est peut-être pas trop tard. souffla-t-il, sans trop savoir ce qu'il avançait. S'il fantasmait à la limite de l'improbable. S'il entrevoyait une possibilité. Mais c'était le Ronny actuel qui était parvenu à ébranler son cœur, myocarde prêt à être arraché, les ronces, griffes acérées enfoncées aussi profondément que possible. La fraicheur glaçait sa peau, des frissons divaguaient à même sa chair, alors qu'il l'entraînait à présent vers chez lui. Et t'es pas si sauvage, Ronny, sinon on n'en serait pas là, tu crois pas ? On serait pas deux idiots à s'aimer si fort alors que ça n'a aucun sens. débitait-il sans réfléchir, sans songer à la moindre conséquence. Il le guidait, l'entrainait, vers cette petite maison blanche de l'autre côté de la route. Il marqua un temps d'arrêt, à scruter l'obscurité, connaissant trop bien le coin. Et je vais t'aider à vivre... soufflait-il encore en lui faisant traverser la route, rejoindre la petite maisonnette dont il tenait la clé serrée entre ses doigts depuis qu'il avait récupéré ses affaires dans cette semi-nudité. ... parce que je veux pas que tu disparaisses. Autre murmure qui s'échappait de ses lèvres, mots emprunts d'une sincérité qui égratignait son souffle. Il ne tarda pas à glisser la clé dans la serrure, laissant la porte s'ouvrir sur l'obscurité et le silence prévu. Viens, faut que tu prennes une douche... reprit-il en l'entrainant à l'intérieur, laissant la porte claquer avec indifférence, et ses affaires s'échouer sur le sol.

Le froid s'accentuait en lui mais Ronny ne disait plus rien. Il suivait de plus en plus mollement Jamie. Il n'était pas perdu, il était désorienté, confus, la douleur de plus en plus présente pour lui faire comprendre que l'héroïne manquait en lui. Il agrippait toujours la main de Jamie et il se retenait de hurler, parce que la douleur était trop forte pour lui et il ne voulait pas inquiéter Jamie pour rien. Il pensa même à prendre plusieurs médicaments qu'il pourrait voler chez Jamie pour faire passer tout ça. Encore une fois, Jamie lui insufflait de l'espoir là où il en avait plus. Mais étrangement cette fois, ça sonnait faux. Comme si Ronny se fourvoyait dans un rêve irréalisable. Il suivait Jamie jusqu'à chez lui et le chat sauvage embrassa son sauveur encore une fois. Jamie l'emmena à l'intérieur et Ronny se sentit soudainement plus à l'aise et encore moins dans son monde. Il pourrait fuir, comme un oiseau dont la cage venait de s'ouvrir mais non, il était bien trop amoureux de Jamie. Cependant, il lança:

Je n'ai pas ma place ici... on n'est pas du même monde, Jamie.... et ça me le prouve encore plus...

Effrayé, le chat se tassait dans un coin comme pour se faire oublier. Il voulait juste sa dose, ou autre chose qui compensait. Comme ce que Crash lui avait donné pour tester. Mais il supposait que Jamie n'avait rien de tout ça. Il était trop pur pour Ronny le destructeur.

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FEAT RONNY
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Énième baiser dérobé, volé, arraché à ce qu'ils vivaient en cet instant. Avant de pénétrer ensemble dans cette maison si silencieuse, comme si elle retenait son souffle face à celui que Jamie avait guidé jusqu'ici. La porte refermée, il voulut l'attirer ailleurs, mais Ronny sembla marquer un temps d'arrêt, marquer cette hésitation qui aurait pu lui faire tout abandonner, rebrousser chemin, disparaître, ailleurs. Je n'ai pas ma place ici... on n'est pas du même monde, Jamie.... et ça me le prouve encore plus... Un soupir pour unique réponse, son regard vint s'égarer à nouveau sur lui, tandis que l'air semblait plus doux, presque acéré contre cette peau se heurtant à ces changements de température. Un poids sur la poitrine, ces doigts prêts à lui dérober ce palpitant... Bataille sournoise, improvisée dans ce hall qui l'avait vu grandir. Il se rapprocha, son corps venant envelopper le sien, ses doigts encadrant ses traits, ses lèvres pressées contre les siennes, sa langue cherchant la sienne. Alors on fabriquera un pont, et au milieu, il y aura nous. La vision de ce pont reliant le Mexique aux États-Unis, et cette ligne au milieu, comme leurs deux êtres s'embrassant à cet endroit précis, vint se glisser quelque part dans son esprit. T'as ta place dans mon monde... souffla-t-il avant de reprendre possession de ses lèvres. Des secondes, des minutes, juste quelques instants où le reste n'avait plus d'importance. Il aurait tellement voulu que ses baisers soient capables de chasser ce qui le rongeait, alors que ses doigts glissaient sur le torse de Ronny jusqu'à s'emparer de sa main. Ronny... s'il te plaît... souffla-t-il en désertant ses lèvres, le tambour raisonnant si fort qu'il avait l'impression que Ronny pouvait l'entendre lui aussi. Il guida alors sa main jusqu'à son torse glacé pour qu'il les perçoive d'une autre manière. Crois-moi... et si les mots ne suffisent pas, écoute mon cœur. semblait-il vouloir dire à travers ce geste.

Ronny regardait sans regarder. Il était perdu entre son envie de sentir l'aiguille lui transpercer la peau pour lui procurer une sensation de bien être par la suite et se blottir dans les bras de Jamie qui lui proposait le plus magnifique des rêves. Pourtant,des fois, il avait du mal à croire à tous les mots de Jamie. Ils sonnaient trop loin, trop différents de ceux que Ronny connaissait. Et puis vint le baiser, ce baiser qui le raccrochait à la réalité. Et il se sentait soudainement plus calme, même si le froid perdurait en lui, même si les douleurs semblaient le rendre fou. Ce baiser calmait tout. Ce baiser le rendait même rêveur, demandeur. L'étoile brillante le ramenait sur terre. L'étoile brillante semblait vouloir le garder près de lui. Alors Ronny écoutait sans parler. Sa main sur le torse de Jamie, lui fit prendre quelques couleurs au niveau de son visage.

Je te crois Jamie....mais je me perds....

Murmura le gamin au visage couleur tomate. Il prit la main de Jamie et la posa sur son propre visage.

Ecoute et entend, je me perds Jamie.... je voulais juste être heureux avec toi....

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FEAT RONNY
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Il voulait l'entraîner dans le ciel avec lui, dans ce monde qui semblait ne pas vouloir de lui à ses yeux, mais Jamie savait. Ses lèvres collées aux siennes, ce ne fut pas juste une étreinte fugace, mais bel et bien la vaine tentative de l'attirer dans cette réalité qu'il voulait réelle, parvenir à chasser ce qui rongeait celui qu'il aimait contre toute logique. Puis il guida sa main sur son torse, au niveau de ce cœur qui tambourinait presque frénétiquement. Cavalcade. Dérive improbable, impossible, et pourtant si tangible à cet instant. Et Jamie vit ses joues changer de couleur, si l'intensité de ces secondes n'étaient pas si dévorante, sans doute qu'un sourire se serait étiré sur ses lèvres, touché par cette innocence. Mais son regard restait rivé au creux de ses prunelles, le sérieux des secondes le rattrapant inévitablement. Je te crois Jamie....mais je me perds.... Il le laissa lui prendre la main, la guider sur ses traits. Ecoute et entend, je me perds Jamie.... je voulais juste être heureux avec toi.... Ronny se perdait, s'égarait... mais pourquoi employer le passé ? Pourquoi ? Comme si les griffes entaillaient son myocarde, une légère douleur lui arracha l'ombre d'un souffle. On peut l'être, Ronny. souffla-t-il précipitamment, son front accolé au sien, son corps presque lové contre celui du naufragé. Il ferma les yeux, sous la sensation de se noyer lorsqu'il tenta d'ouvrir les lèvres, de souffler ces mots qui lui paraissaient idiots, tant ils n'avaient aucun sens. Que disait donc Romeo... Mon cœur jusqu'à présent a-il-aimé ? Jurez que non, mes yeux... des fadaises improbables, impossibles, cela n'existe pas. Et pourtant, alors qu'il étouffait, il souffla trois mots du bout des lèvres, tranchant le silence opaque de la maison. Je t'aime. Pas de "je crois". Pas de "c'est impossible". Rien que ces trois mots soufflés pour lui avouer ce qui devrait le retenir. Malgré la chute qu'il imaginait inévitable, il restait dans ce ciel, tentant d'y entraîner celui qui parlait à ce passé qui lui crevait le cœur.

Alors que le silence retombait, Ronny préférait profiter de Jamie. Encore une fois, il l'avait sauvé. Encore une fois, grâce à Jamie, Ronny ne sombrerait pas une fois de plus dans la drogue. Cette drogue qui lui permettait de le faire tenir dans ce monde. Ce monde qui ne voulait pas de lui et qui n'avait jamais voulu qu'il puisse franchir la barrière pour être comme Jamie. Parfois Ronny se posait des questions sur plein de choses. Sur l'utilité de faire tout ça. Et les mots prononcés doucement vinrent couper les pensées de Ronny. Jamie avait-il je t'aime? Ou Ronny était en train de délirer par manque d'héroïne dans son sang? Il leva son regard et il embrassa ses lèvres avant de murmurer:

Si tu m'aime... je t'aime aussi... je t'aime Jamie...

Et un petit sourire, timide s'installa sur son visage. Peut être que le ciel n'aura pas lieu de l'avoir lui ce soir. Peut être que la lumière brillait de nouveau même s'il était à l'intérieur. Mais il venait de lui dire je t'aime et Ronny s'accrochait à ça. Pourtant ça ne remplaçait son manque de drogue. Il avait envie de lui voler des médicaments pour remplacer l'héroïne. Mais d'un autre côté, il avait peur. Peur que ça brise tout ça. Toute cette magie qui s'installait autour d'eux. Et soudainement, il demanda:

Ca veut dire que tu es à moi? Qu'on est ensemble et que tu m'abandonneras pas? Je veux que tu sois mon petit ami, Jamie;..

Et au moins, il n'était pas stone pour lui dire ces quelques mots. Jamie n'avait pas à douter de lui. Ronny était vraiment fou amoureux.

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FEAT RONNY
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Ils s'envolaient, et fatalement, ils s'échoueraient sous les plaintes d'un ciel étourdi. Parce qu'ils prenaient de l'altitude trop vite, que toute cette histoire était trop intense, trop... tout, subitement. Jusqu'à ces mots soufflés à ces lèvres, cet aveu qu'il se pensait incapable de faire, le myocarde presque étouffé sous l'impression de suffoquer, les yeux clos. Il ne vit pas ses lèvres, il les sentit contre les siennes, sensation presque plus puissante que celles éprouvées jusqu'ici. Son cœur s'emballa, son regard revint trouver le sien lorsque leurs lippes s'abandonnèrent au profit d'un murmure naufragé... Si tu m'aime... je t'aime aussi... je t'aime Jamie... Il le vit sourire, et Jamie ne put que sourire également, légèrement, presque comme si c'était trop fragile, qu'au prochain pas qu'il ferait, il s'enfoncerait dans les nuages pour mieux retomber, mieux s'échouer, mieux l'entraîner dans cette chute inévitable. Mais pour l'instant, l'endroit importait peu, l'appel qui devait brûler les veines de Ronny n'avait pas plus d'importance, rien d'autre n'existait que ces regards croisés, que ces aveux soufflés. Que cette pensée stupide d'un : tu me l'as déjà dit. Ce matin, sur la plage, quand il avait attendu un retour que Jamie avait été incapable de faire. L'obscurité changeait peut-être tout, ces instants, et toutes ces entêtantes pensées, ce sourire con qui était venu s'étirer sur ses lèvres lorsqu'il avait vu son sms ce jour-là. Ca veut dire que tu es à moi? Qu'on est ensemble et que tu m'abandonneras pas? Je veux que tu sois mon petit ami, Jamie... Il resta silencieux une seconde, peut-être deux, ou même trois si le temps avait à nouveau décidé de sembler différent de la réalité. Parce que c'était forcément ça l'explication, le pourquoi de tout ça. Leur première nuit avait duré des jours. Cette seconde en durait tant d'autres. Et cette journée loin de l'autre, juste des heures. C'était cela, la raison. Le sablier du temps s'était brisé, et un raccourci dans le temps s'était juste passé pour le reste du monde. Ca veut dire que je suis à toi. souffla-t-il, ses doigts venant chasser quelques mèches brunes du visage de Ronny. Que toi aussi t'es à moi. poursuivait-il, ses lèvres se lovant contre les siennes un instant. Il ne cherchait plus à comprendre, il s'égarait juste au milieu de ces secondes sans aucun sens, comme lorsqu'il jouait de la guitare, l'esprit ailleurs, envolé dans un ciel incertain. Qu'on est ensemble... Son corps toujours lové contre le sien, un frisson divaguant le long de son dos dénudé. Il n'ajouta rien, ça voulait déjà tout dire. Il le lui avait déjà promis, qu'il serait là, toujours. Je te préviens Ronny, ça veut dire que t'as pas le droit de me laisser... murmura-t-il cependant, ses iris ancrés dans son regard, son front collé contre le sien, son souffle s'échouant contre ses lèvres, et son cœur presque à la dérive.

Il avait dit oui. Il avait qu'il voulait bien qu'ils soient ensemble. Que quelqu'un voulait bien de Ronny pour une fois. Et Ronny ne voulait plus le lâcher. Il avait déjà des millions de projets en tête, couplée par le manque d'héroïne. Il pensait toujours autant à ces foutus médocs qui pourraient remplacer l'héroïne le temps d'un soir. Mais il ne savait pas comment faire. Il ne savait pas s'il devait demander tout simplement à Jamie ou bien se servir lui même. Il était sûr que Jamie ne comprendrait pas sa demande. Et plus le temps avançait, moins Ronny était résistant au manque. S'accrochant à la main de Jamie, il souffla. Le froid l'envahissait de plus en plus. Les douleurs aussi. Il n'avait pas de sou pour payer sa dose. Il en avait jamais. Et rentrer chez lui n'était pas une option, parce qu'à la coloc, y avait rien. Il déposa ses lèvres sur le coin des lèvres de Jamie et il murmura:

J'ai besoin de ma dose d'héroïne, je tiens plus...

Il gémissait presque comme un chaton réclamant à manger. Pourtant dans sa tête, tout était clair, Jamie viendrait toujours à ses côtés, donc ils devaient vivre ensemble. Pas à la coloc, dans leur propre constellation. Mais il allait lui faire la surprise.

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FEAT RONNY
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Il venait encore de lui dire que ce nouveau pas faisait que Ronny n'aurait jamais le droit de l'abandonner. Jamais. Pourtant, il voyait bien qu'il allait mal, il soufflait, frissonnait, comme si la fièvre tentait de le gagner. Que Ronny s'agrippait à sa main, refusant de le lâcher, de le quitter, et les doigts de Jamie le retenaient. Les lèvres de celui qui était à présent son petit ami vinrent se poser au coin des siennes... J'ai besoin de ma dose d'héroïne, je tiens plus... gémissait-il à présent, désemparant Jamie qui ne savait pas quoi lui répondre. Il voulait pouvoir lui suffire, mais ce ne serait jamais aussi simple. L'addiction rongeait déjà ses veines, il le savait, et il pressa pourtant ses lèvres contre les siennes, comme s'il pouvait ainsi lui insuffler la force nécessaire pour résister à ce besoin. J'en ai pas, Ronny... A peine un souffle contre ses lèvres, son regard cherchant le sien. Y a rien d'autre qui pourrait t'aider ? Parce qu'il en était sûr, pour se sevrer, les médecins donnaient autre chose, pour que les symptômes ne soient pas si puissants, qu'ils puissent être supportables. Viens... souffla-t-il encore, en l'entraînant dans le couloir, pour tenter d'atteindre sa chambre avec lui. Il fallait qu'il le débarrasse de ce qu'il portait déjà, ou il allait attraper pire que cet état de manque.

A croire que Jamie lisait dans son esprit, à croire qu'il comprenait que Ronny tentait de s'accrocher comme il le pouvait à son ancre. Ronny qui désespérait d'avoir aussi mal, d'être aussi minable face à son désormais petit ami. Il touchait le fond, était juste un déchet face à Jamie et son monde. Et pourtant Jamie faisait tout pour l'attirer à lui. Ronny ne méritait pas tout ça, parce que Ronny mentait à tout le monde. Il mentait sur son âge, sur d'où il venait. Bientôt ça serait sur qui il était, s'il continuait. Pourtant Ronny était faible à ce moment là. Soudainement, il était aussi mou qu'une poupée de chiffon. Et il se laissait traîner par Jamie, dans l'espoir qu'il le sauve une nouvelle fois. Bien sûr que Jamie n'avait pas d'héroïne. Il dit alors:

Si... si tu as de la méthadone... ou de l'adrénaline...

Il repensait à la nouvelle drogue de Crash. Mais non, il aurait rien de tout ça, il en était sûr. Il s'effondra à moitié sur Jamie et il continua:

S'il te plaît... aide moi... ça va me tuer;...

Le manque était trois pire que l'overdose et Ronny avait l'impression de couler, au fond et qu'il allait perdre Jamie pour toujours. Il s'accrocha à son cou se serrant contre lui. Il était son seul sauveur désormais.

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FEAT RONNY
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Il était si faible, si fragile entre ses bras, mais Jamie ne savait pas vraiment quoi faire. Il ne savait plus. Il avait peur aussi, même s'il n'en montrait rien. Ca le dévorait de l'intérieur, de le voir avoir aussi mal. Mais il ne se droguait pas. Il ne prenait rien de tout ça. Il aurait voulu pouvoir l'arracher de cette douleur, de ce besoin qui semblait le consumer littéralement de l'intérieur. Si... si tu as de la méthadone... ou de l'adrénaline... De la... ? Non, putain. Il ne croyait pas avoir tout ça, alors qu'il continuait à le guider vers sa chambre dont il poussa la porte. Instant où Ronny s'effondra à moitié sur lui, s'accrochant à son cou, tout contre lui. S'il te plaît... aide moi... ça va me tuer... Ca va aller... viens... viens... s'il te plaît, viens... insistait-il, mentant pour le rassurer, sans savoir si cela allait mieux, l'attirant vers son lit sur lequel il l'aida à se hisser. Il ne savait pas vraiment quoi faire, ni qui appeler. Il lorgna sur l'idée de prendre le téléphone, d'appeler les secours, mais il était certain que Ronny ne le lui pardonnerait pas. Sa mère ? Elle le tuerait. Jasper ? Et ensuite ? Son... père ? Sûrement pas. Skai... ? Non plus. Je reviens... reste là. murmura-t-il contre ses lèvres, avant de se précipiter dans la salle de bain, fouillant dans le placard à pharmacie, embarquant tout ce qui pourrait éventuellement soulager la douleur. Parce que c'était bien ça le problème, non ? La douleur. Quelques secondes. Quelques minutes. Il avait perdu la notion du temps lorsqu'il revint vers Ronny, s'asseyant sur le lit à ses côtés, laissant tomber les boîtes pèle-mêle. J'ai pas trouvé ce que tu voulais... j'ai de l'ibruprophène, du doliprane, de la morphine, ... ça peut pas t'aider ? l'anxiété pulsait dans son timbre, dans ses mains tremblantes, dans l'inquiétude qui brillait dans les yeux qu'il posait sur le garçon qu'il aimait, celui qui faisait battre son cœur d'une façon si désordonnée.

Et pourtant parce que c'était dur, Ronny essayait de s'accroche en vain. Il voulait prouver à Jamie qu'il ne se laisserait pas aller mais que c'était plus fort que lui, comme un nuage face au vent. Ronny était ce nuage qui se faisait dégager par le vent fort et violent. Jamie l'avait aidé à le mettre sur un lit, la chambre de Jamie, son univers. Ce n'était pas comme la sienne à la coloc. D'un côté le manque l'empêchait de faire une connerie, comme se casser parce qu'il ne voulait pas abîmer Jamie avec son mauvais fond. Sa connerie et sa drogue. Mais il n'était plus capable de bouger. Alors il resta allongé à fixer le plafond comme si c'était le ciel. Jamie était parti et Ronny ferma les yeux. Les yeux fermés l'aidait à supporter la douleur. Et puis il y avait de plus belles images. Eux deux ensemble, pour toujours. Eux deux souriant comme sur les photos débiles qu'on voyait à la télé. Il sentit du mouvement, Jamie était de retour vers lui. Il entendait sa voix, son inquiétude. Ronny rouvrit les yeux et il dit:

La morphine... ça devrait m'aider....

En vérité, il n'en savait rien. Mais il avait entendu son chef parler de la morphine à un autre dealer. Sa main attrapa la sienne. Et il murmura:

Jamie... je suis désolé...

Désolé d'être un déchet, d'être celui qui flirtait souvent avec la mort, celui qui oubliait avec la drogue, qu'il venait d'une famille de drogués. Celui qui avait foutu sa vie en l'air depuis sa fugue.

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Il avait pris les médicaments qui risquaient de la soulager, cette putain de douleur qui les étouffait tous les deux comme dans un mauvais rêve, laissant Jamie s'inquiéter réellement pour Ronny. Les mains tremblantes, les yeux chargés de cette crainte de ne pouvoir rien faire. La morphine... ça devrait m'aider.... Il hocha la tête, ressentant un semblant de soulagement, malgré son cœur qui ne semblait pas vouloir ralentir, palpitant comme un fou dans sa poitrine. Il voulut se relever du lit pour aller chercher un verre d'eau, mais les doigts du brun s'agrippèrent aux siens. Jamie... je suis désolé... murmura le maître de son cœur engagé dans cette course effrénée. Sa main serra la sienne plus fort, la seconde venant repousser quelques mèches volages qui s'attardaient sur son front humide, caressant sa joue, ses lèvres épousant les siennes. C'est pas grave. Peut-être que ça l'était... peut-être bien. Mais il ne le pensait pas à cet instant. Je vais te chercher de l'eau, je reviens. qu'il souffla encore, redescendant du lit pour aller remplir un verre d'eau, et revenir quelques secondes plus tard. Il ouvrit la boite de Morphine, prenant l'un des cachets pour le lui glisser entre les lèvres, menant le récipient à celles-ci. Bois. lui ordonna-t-il, avant de le redéposer sur sa table de chevet, la boite à moitié renversée à ses côtés, les autres oubliées sur la couverture, avant qu'il vienne se glisser contre lui, s'allonger contre son corps, l'envelopper de ses bras pour le serrer dans ses bras.

Ronny supportait de moins en moins le manque, il fallait qu'il fasse quelque chose. Cette situation lui rappelait trop ses parents. Il avait eu souvent peur, enfant de les perdre à cause de ça. Jamie était revenu et il lui avait fait prendre la morphine. Ronny attendait que ça fasse effet. Il n'eut pas à attendre très longtemps. Le manque était parti et il caressa la joue de son Jamie, doucement avant de dire :

Merci... t'es vraiment l'ancre qui m'empêche de me noyer....

Et il l'embrassa sur les lèvres. Ses propres lèvres se posa sur sa joue, son cou. Il était autre Ronny. Il était différent, plus calme, moins mourant. Il revivait parce qu'on l'aidait à revivre.

Je te laisserais pas... jamais... et si un jour tu en as marre de moi, amène moi à l'océan, abandonne moi là bas... on me regrettera pas...

Et il continuait de se serrer contre lui, il voulait profiter de cet instant, comme embarqué dans un nouveau voyage, loin des autres, loin de la réalité. La morphine l'emmenait dans un autre nouveau monde.

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FEAT RONNY
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Il le serrait contre lui, pour lui prouver qu'il n'était pas seul, et également pour se rassurer, le ressentir s'apaiser contre lui. C'était comme se laisser bercer doucement sous l'éclat ténu de la lune qui éclairait la pièce. Il frissonna à la caresse de ses doigts contre sa joue, souffle silencieux qu'il allait sans doute mieux, tandis que leurs regards se croisaient. Merci... t'es vraiment l'ancre qui m'empêche de me noyer.... Avant que les lèvres du brun viennent s'emparer des siennes, avant de glisser sur sa joue, sur son cou, laissant un frisson glisser sur sa peau dénudée. Je te laisserais pas... jamais... et si un jour tu en as marre de moi, amène moi à l'océan, abandonne moi là bas... on me regrettera pas... Si ses premiers mots firent battre plus vite, plus fort son cœur, la suite le laissa expier un soupir, presque une lassitude de cette nuit qui avait semblé trop difficile quelques instants plus tôt, pour cette crainte de le voir aller si mal, de le perdre, de tous ces aveux, de ce besoin qui pulsait au fond de lui. Comme s'il ne savait déjà plus à quoi ressemblait sa vie sans ce qui tambourinait au fond de lui. Comme si Ronny avait toujours fait parti de sa vie... alors que cela ne faisait que quelques heures à peine que tout son monde avait été dévasté. Arrête de dire ça, ok... Arrête. J'ai pas l'intention de te laisser non plus. Même si un jour les sentiments se brisaient. Même si demain voulait qu'ils n'en puissent plus. Jamie lui avait fait cette promesse, celle d'être là, d'être son ancre, avant que leurs lèvres s'unissent et que le ciel soit le témoin muet de ce qui avait été tissé par les Parques. Fils de destins entremêlés sur le sable d'une plage étoilée. T'as pas froid ? souffla-t-il finalement en fronçant les sourcils, alors qu'il avait conscience des vêtements humides de Ronny, quand les siens, secs, avaient échoués dans l'entrée. Ses doigts glissèrent sur son tee-shirt, tandis qu'il le gardait précieusement contre lui.

Ronny se laissait aller, plus détendu, maintenant que le manque s'en allait. Il était apaisé, prêt à rester près de Jamie, sans lui faire peur, les pensées s'égarant de ça, de là, dans son monde à lui. Et il était tellement bien que Jamie lui apparaissait comme un ange à ses côtés, celui qui veillait sur lui. Celui qui prenait soin de lui. Parce que c'était Jamie, tout ça. Et il était content, Ronny, il était amoureux et il voulait lui montrer, à sa hauteur. L'amour, l'attention, il n'avait jamais connu ça auparavant mais Jamie lui montrait tout le contraire, il lui apprenait à aimer. De le voir s'inquiéter pour lui rendait Ronny, étrangement rassuré. Il avait fait le bon choix en tombant amoureux de Jamie. Et plus le temps avançait, plus il comprenait que ce n'était pas une illusion. Que Jamie n'était pas une hallucination et qu'il était bel et bien aimé par quelqu'un.

Non je n'ai pas froid.. je ne ressens plus rien.....

Murmura le brun en le fixant dans les yeux. Il voulait profiter de chaque instant avec lui, par peur de se réveiller sur la plage, seul, bercé par l'océan et le silence de la nuit.

Jamie... je... je voudrais réussir à passer une journée sans drogue et sans manque avec toi... mais à croire que c'est impossible... Je ne veux pas que tu me vois minable... mais je peux pas être autre chose que minable à côté de toi...

THERE'S A GHOST UPON THE BEACH TONIGHT
FEAT @Cyrius Byers
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Ses doigts glissaient sur le tee-shirt humide après sa question, tandis que lui n'avait finalement qu'un boxer humide, n'ayant plus aucun autre vêtement. Non je n'ai pas froid.. je ne ressens plus rien..... Jamie garda le front plissé à cette phrase, il n'était pas certain de savoir exactement ce que cela signifiait, mais au moins, Ronny n'avait plus mal, ce qui, à priori, était un mieux. Alors qu'ils restaient allongés, les yeux dans les yeux. Jamie... je... je voudrais réussir à passer une journée sans drogue et sans manque avec toi... mais à croire que c'est impossible... Je ne veux pas que tu me vois minable... mais je peux pas être autre chose que minable à côté de toi... Un nouveau soupir s'égara à ses lèvres, alors que l'une de ses mains venaient effleurer sa joue, que ses lippes caressaient doucement les siennes. Chuuuu... Arrête de penser à ça... souffla-t-il, avant de se redresser doucement, commençant à tirer sur le tee-shirt de Ronny qu'il l'aida à retirer, avant de s'attaquer à son pantalon, laissant un petit sourire taquin naître sur ses lèvres. Je te promets, j'ai pas l'intention d'abuser de toi. Non, il ne savait pas vraiment s'il était en état de se déshabiller pour se retrouver comme lui, et ensuite se glisser entre les couvertures sans risquer de choper la crève. Ce qui serait un comble... alors qu'il venait de l'aider à adoucir le manque. Il voulait simplement le garder contre lui, cette nuit, attendre l'aube en se perdant dans son odeur. Et qui sait, peut-être s'endormir avec cette étrange sensation d'avoir enfin trouvé ce morceau de lui qui lui manquait sans en avoir conscience.

» The way you look tonight Feat. Elena
» PHOEBE VAUGHN — let's hurt tonight.
» we get to know each other / [java beach cafe w/ craig]