Help, I need somebody Feat. Gavin

Help, I need somebody

Gavin & Beth

When I was younger, so much you younger than today,
I never needed anybody's help in any way.

Je pénètre le hall du 555 California Street et m'arrête un instant sur le seuil. Je suis déjà venu ici plusieurs fois mais j'ai toujours la même réaction. Le hall est immense, classe, bourdonnant de vie. Cette endroit m'impressionne et je ne peux m'empêcher de me dire que ça ferait de bonnes photos. Ironique, quand on voit où ça me mène … La montée en ascenseur est un peu longue, je ne cesse de fixer le bouton du 34ème étage. Les gens entrent et sortent. Je regarde l'heure sur mon smartphone à plusieurs reprises. Si ça continue, je vais vraiment être à la bourre. Quand je sors enfin de la cabine, je me dirige rapidement vers la réception.

"Bonjour. J'ai rendez-vous avec Maitre Desrosiers à 15h30."

Je jette un nouveau coup d'œil à mon écran. Il est 15h37. Je pince les lèvres, gênée. J'espère qu'on ne m'attend pas déjà. On me montre la salle d'attente et je m'y rends en me demandant une fois de plus ce que je fous là.

Le problème quand on fait de la photo clandestinement dans les parcs et les rues, c'est qu'on croise de tout. C'est intéressant pour l'inspiration, les possibilités, ça l'est moins quand on tombe sur des gens à problème. La semaine dernière, j'ai photographié une mère et son fils devant les fresques de mon quartier. Bon, visiblement, ça ne lui a pas plu et elle est venu me faire une crise d'hystérie. Et effacer les photos n'a pas suffit, ce coup-ci.

Finalement, une jeune femme vient me chercher et m'accompagne jusqu'à une porte qu'elle ouvre en annonçant ma présence. Je m'essui les mains sur mon pantalon en toile, réajuste mon sac à main et entre en la remerciant. Je reste sur le pas de la porte quelques instants. La porte se referme derrière moi. Je l'observe. Il ressemble au souvenir que j'en avais. Je me dirige vers lui et lui serre la main.

"Bonjour Maitre, merci de me recevoir. Je … Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je suis … J'étais au collège avec votre sœur, Lana."

J'ai failli dire "je suis la meilleure amie de votre sœur". Je me suis retenu au dernier moment. J'ignore si il se souviendra de moi. C'était il y a longtemps. Lui n'a pas tant changé, moi si. A vrai dire, je me sens un peu idiote d'être venu le voir. Mais je ne connais personne d'autre que lui comme avocat. Et j'ai besoin de conseils, et peut-être même de ses services si les choses ne s'arrangent pas d'ici là.

(c) DΛNDELION

@Gavin Desrosiers

un léger soupir s'échappe de tes lèvres, l'heure avançant bien trop lentement à ton goût. tu te mords l'intérieur de la joue et tu jettes un coup d’œil à ta liste de rendez-vous du jour. un nom qui t'est familier y trône, et tu es bien trop curieux, d'un coup. tu soupires un peu et tes doigts glissent contre ton visage, tandis que tu sors un dossier du tiroir de ton bureau, relisant l'avancement de cette affaire, attendant simplement que le temps passe. tu soupires un peu, tu te sens complètement bloqué face à ce dossier. ça ne dura pas bien longtemps, tu le sais bien. tu soupires longuement et tu avises l'heure. quinze heures trente. tu te pinces brièvement les lèvres. tu es du genre ponctuel, pas vraiment adepte des retards. tu fermes les yeux un instant et tu secoues la tête de gauche à droite. tu termines par relever la tête en entendant du bruit et tu te lèves pour accueillir une toute jeune femme. beth. tu l'invites à s'asseoir d'un geste de la main. bonjour maître, merci de me recevoir. je ... je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. je suis ... j'étais au collège avec votre sœur, lana. tu te pinces brièvement les lèvres et tu glisses tes doigts contre ta joue. je t'en prie beth, appelle moi gavin. tu souffles finalement avec un petit sourire. tu sais parfaitement qui elle est, et le fait que tes parents n'apprécient pas de la voir amie avec lana. tu sors un petit carnet de ton bureau et un stylo, avant de venir t'appuyer contre ton bureau. tu fais tourner ton stylo entre tes doigts. qu'est-ce que je peux faire pour toi ? tu demandes ensuite. tu es plus qu'étonné de voir la jeune femme dans ton bureau. tu souris doucement.

Help, I need somebody

Gavin & Beth

When I was younger, so much you younger than today,
I never needed anybody's help in any way.

Gavin. Ok, je me sens moins nerveuse d'un coup. Il est fidèle à l'image que j'en avais. J'étais tellement une gamine à cette époque. Ca m'étonne qu'il se souvienne de mon nom. Ou alors, il était juste écrit sur le dossier. Peu importe. Ca fonctionne, je me détends. Tandis que je m'assoies, je lui adresse un mince sourire. J'acquiesces.

"Gavin."

Je l'observe sortir de quoi noter. Il ne s'installe pas derrière le bureau comme je m'y attends mais vient se placer devant, prêt de moi. Il donne l'impression d'être à l'aise et détendu. C'est ce qu'il me fallait. Je n'aime pas les rendez-vous formels. Je me suis habillée en conséquence -d'un pantalon en toile et une chemise- mais je me sens déplacée. Mon truc à moi, c'est les ateliers, la rue et les parcs. Là où je peux créer. La preuve, je me sens guindé depuis que j'ai pénétré cette immense baraque de verre. Ce qui renforce mon interrogation. Mais sérieux, qu'est-ce que je fous là ? Lui aussi aimerait bien le savoir. Il va bien falloir lui expliquer.

"Aussi étonnant que ça puisse paraitre, je suis venu voir un avocat"

Je plaisante parce que je suis nerveuse. La situation est surréaliste. Une pensée enlève immédiatement le sourire qui fleurit sur mes lèvres. La honte, je vais voir le frère de Lana pour une affaire de voyeurisme, ou un truc du genre. C'est pas avec ça que je vais arranger mon image dans c'te famille … Je m'arrange toujours pour me foutre dans la merde moi. Je pince les lèvres, gênée. Il faut bien se lancer.

"En fait, je fais de la photo. J'adore ça, j'en fais partout et sur à peu prêt n'importe quoi. Tout ce qui m'inspire, en gros." je suis sur qu'il voit déjà le truc venir, je ne peux m'empêcher de me justifier "Je veux devenir photographe."

Je sens mon coeur qui accélère parce que j'ai honte d'être ici. J'ai honte de la situation. De ce qu'on pourrait penser de moi. En plus, je lui raconte ma vie ! Oh non, c'est pas vrai. Viens en au fait ma fille ! Je souffle un bon coup. Si je continue, je vais hyperventiler !

"Bref, la semaine dernière, j'étais dans Mission District en train de photographier les fresques dans la rue. Et il y avait une mère et son enfant qui passait. J'avais un super angle de prise, la luminosité était parfaite, les effets d'ombre superbe et j'ai pris." je me retiens de dire que je fais ça tout le temps "Sauf qu'elle a pas du tout aimé. Elle m'a vu. Et elle est devenu un peu hystérique. J'ai cru qu'elle allait me frapper ! C'est ridicule, je comptais pas les vendre ou quoique se soit ! Je les garde pour moi, c'est pour m'entrainer. Je fais ça sérieusement vous savez ! Mais bon, j'ai dû les effacer. Sauf que ça a pas suffit, ce coup-ci, et elle a dit qu'elle porterait plainte. Que ça allait m'apprendre à violer la vie privée des gens. J'ai rien compris. Enfin bref, et il y a deux jours, j'ai reçu ce courrier."

Je sors la feuille de mon sac et la pose sur la table, la tête basse. C'est un procès verbal et une lettre de la bonne femme. Heureusement que je l'ai intercepté avant mes parents ! J'ai envie de chialer comme une gosse de cinq ans. Je relève les yeux vers lui. Je suis dans la merde.

"Je veux pas de problème. J'ai effacé les photos. Il ne faut pas que mes parents l'apprennent."

On dirait que je supplie un prof de pas me gronder, comme à l'école primaire. Je me retiens de me gifler. Stupide !

(c) DΛNDELION

@Gavin Desrosiers

gavin. tu hoches doucement la tête et te mords l'intérieur de la joue, avant de venir t'asseoir non loin de la jeune femme, sur le second siège placé face à ton bureau. tu récupères un carnet et de quoi noter. aussi étonnant que ça puisse paraître, je suis venu voir un avocat. un petit rire s'échappe de tes lèvres et tu te mords l'intérieur de la joue, tes doigts glissant dans tes cheveux. ça tombe bien, je crois que tu es au bon endroit. tu souffles avec un petit sourire. tu laisses la jeune femme aller à son rythme, t'expliquer la situation. de toute manière, c'est sans doute la chose la plus intéressante qui va t'arriver aujourd'hui. tu te pinces brièvement les lèvres. en fait, je fais de la photo. j'adore ça, j'en fais partout et sur à peu prêt n'importe quoi. tout ce qui m'inspire, en gros. je veux devenir photographe. tu hoches doucement la tête. tu as déjà une petite idée de ce qu'elle va te raconter par la suite. tu te mords l'intérieur de la joue et tu écris deux trois mots sur ton carnet. tu as appris à prendre des notes très vagues, mais avec des mots clés, avec le temps. bref, la semaine dernière, j'étais dans mission district en train de photographier les fresques dans la rue. et il y avait une mère et son enfant qui passait. j'avais un super angle de prise, la luminosité était parfaite, les effets d'ombre superbe et j'ai pris. sauf qu'elle a pas du tout aimé. elle m'a vu. et elle est devenu un peu hystérique. j'ai cru qu'elle allait me frapper ! c'est ridicule, je comptais pas les vendre ou quoique se soit ! je les garde pour moi, c'est pour m’entraîner. je fais ça sérieusement vous savez ! mais bon, j'ai dû les effacer. sauf que ça a pas suffit, ce coup-ci, et elle a dit qu'elle porterait plainte. que ça allait m'apprendre à violer la vie privée des gens. j'ai rien compris. enfin bref, et il y a deux jours, j'ai reçu ce courrier. tu attrapes la lettre en question et tu y jettes un léger coup d’œil, y voyant un peu plus clair maintenant. tu retiens un léger soupir face à la plus jeune. un procès-verbal. tu lui as donné ton identité ? tu demandes calmement, en venant reposer la lettre sur le coin de ton bureau, ajoutant quelques notes à ton carnet. je veux pas de problème. j'ai effacé les photos. il ne faut pas que mes parents l'apprennent. tu hoches doucement la tête. tu es majeure, tes parents n'ont pas à être au courant, c'est simplement une histoire de courriers, en général. mais elle a déjà intercepté la première lettre, alors ça devrait aller maintenant. tu te pinces brièvement les lèvres. tu réfléchis rapidement en retenant un petit soupir. tu dois demander l'autorisation aux personnes avant de les prendre en photo, tu sais. tu souffles doucement. tu ne cherches pas à la réprimander ou à l'accabler un peu plus encore. mais si les photos ont été effacées ... alors cette femme n'a concrètement aucune preuve à fournir devant la loi. tu ajoutes en haussant vaguement les épaules. écoute. je vais t'aider. gratuitement. tu souffles. ce n'est clairement pas le genre d'affaires que tu traites d'habitude. tu devrais commencer par écrire une lettre d'excuse à cette femme. ça te sera bénéfique. garde une copie si tu le peux. sur ordinateur ou par papier ... tu te pinces brièvement les lèvres, observant les réactions de la jeune femme.

Help, I need somebody

Gavin & Beth

When I was younger, so much you younger than today,
I never needed anybody's help in any way.

Je suis sur qu'il se dit que suis une demeurée. Tiens comme quand il me demande si j'ai donné mon identité. Conclusion la plus logique. Pourtant, c'est peu flatteur pour moi. Est-ce que j'ai l'air d'être assez débile pour ça, sérieusement ? Je retiens une moue boudeuse. Mon envie de pleurer s'accentue. Je me sens un peu plus humiliée et il a rien fait pour ça. Il fait son travail, rien de plus. Je bougonne.

"Pas eu besoin, on habite dans le même quartier. Elle m'a surement reconnu."

Je pince les lèvres. Maintenant que j'y pense, elle me regardait toujours avec un drôle d'air cette bonne femme quand je sortais shooter. Y en a toujours qui ont besoin de juger de ce qui ne les regarde pas hein ! Heureusement, Gavin me rassure en prétextant qu'étant majeur, mes parents n'ont pas besoin d'être au courant. C'est à la fois une bonne chose, et une moins bonne. Si je dois me démerder tout seule -ce que j'aime mieux malgré tout- ça veut dire que je suis responsable devant la loi. Je suis vraiment dans le merde ! Et cette envie de chialer qui me quitte pas. En plus, Gavin ne m'aide pas tellement à me pardonner cette connerie. Qui n'en ai pas vraiment une, non mais c'était une photo quoi, faut se détendre ! Il me rappele que je suis censé demandé une autorisation. Oui, merci, je sais. Mais moi je suis photographe, pas avocate. Les papiers d'autorisation, c'est pas mon rayon. En plus, j'avoue que je m'en foutais un peu. Idiote. Je me tais et continue de l'écouter. Il fait son travail, Beth. Je me le répète en boucle. C'est ce que j'attends de lui, après tout.

"mais si les photos ont été effacées ... alors cette femme n'a concrètement aucune preuve à fournir devant la loi." Sérieux ? je me sens un peu soulagée, "écoute. je vais t'aider. gratuitement."

Que ? Quoi ?! "Oh non non non ! J'ai de quoi payer, j'ai des économies. C'est gentil mais je peux pas accepter !"

Je bafouille comme une débile. Je crois aussi j'ai viré au rouge tomate. Bon, d'accord, mes économies me permettront de payer cette séance mais surement pas les prochaines. Je n'ai aucune idée du prix demandé mais vu la taille et les meubles dans c'bureau … Clairement, je suis pas à la hauteur. J'ai toujours envie de chialer mais de honte, maintenant. Ok, je vais me balader avec une liasse d'autorisation tout le temps ! Et en attendant, j'ai intérêt de faire beaucoup de baby-sitting et passer encore plus d'annonce pour offrir mes services photos aux mariages, anniversaires et pour les associations. Je fais déjà mes comptes dans ma tête. Ca fait beaucoup de photos et d'heures à changer des couches et jouer au lego ça …

Il me conseille une lettre d'excuse. Aussi simple que ça. Je me mords la lèvre, clairement pas convaincue.

"Et je lui dis quoi ? Bonjour Madame, la démarche artistique n'aurait plus été la même si je vous avez prévenu avant de vous prendre en photo. Je suis désolé d'avoir fait de très belle photo de vous. Pourriez-vous retirer votre plainte vu que je les ai effacé ? Bien cordialement, la fille du numéro dix."

Je fais de l'humour. Ca m'évite de dire ce que je pense vraiment. Cette femme et une con***** et je lui ferais bouffer sa poussette en passant par l'anus ! Non … ça ferait mauvais genre.

(c) DΛNDELION

@Gavin Desrosiers

tu écoutes attentivement la jeune femme, qui te parle bien rapidement de photographie, d'une histoire malheureuse qui part sans doute un peu trop loin. tu te mords l'intérieur de la joue et tu retiens un petit soupir. tu te pinces brièvement les lèvres. pas eu besoin, on habite dans le même quartier. elle m'a surement reconnu. tu hoches la tête. tu notes quelques mots sur ton carnet avant de relever la tête vers la jeune femme. rien de bien compliqué ou de bien gênant, dans le fond. c'est encore une enfant, elle ne fait rien de mal, et si cette voisine s'obstine et bien ... sans doute qu'elle perdra, c'est tout. tu annonces à beth que tu veux bien l'aider gratuitement, et tu observes son visage changer légèrement. oh non non non ! j'ai de quoi payer, j'ai des économies. c'est gentil mais je peux pas accepter ! tu retiens un petit rire et un sourire se dessine sur tes lèvres. réfléchis un peu beth. tu souffles en haussant les épaules. tu travailles dans un cabinet plus que réputé de san francisco. elle n'a sans doute pas les moyens de payer et tu le sais très bien. tu préfères reprendre le court de votre conversation, lui conseillant pour commencer, de simplement envoyer une lettre d'excuse à cette voisine qui semble un peu récalcitrante. et je lui dis quoi ? bonjour madame, la démarche artistique n'aurait plus été la même si je vous avez prévenu avant de vous prendre en photo. je suis désolé d'avoir fait de très belle photo de vous. pourriez-vous retirer votre plainte vu que je les ai effacé ? bien cordialement, la fille du numéro dix. tu fronces légèrement les sourcils. tu n'as pas vraiment envie de rire, au fond. mais tu comprends qu'elle puisse appréhender cette situation. tu attrapes une feuille blanche sur ton bureau et tu croises une jambe pour prendre appuis et pouvoir commencer à rédiger. un quelque chose dans le genre, effectivement. tu souffles avec un petit sourire. je sais que ça doit sans doute t'agacer, mais il y a des gens plus ... à cran que d'autres. tu hausses les épaules. tu retiens un petit soupir et tes doigts glissent dans tes cheveux. tu peux partir sur quelque chose de simple. tu expliques que tu n'as pas fait attention, ou alors qu'elle était simplement de dos. tu ne pensais pas que ça pouvait avoir un tel impact, tu n'as pas réfléchis, un truc dans le genre. deux trois explications avant de lui rappeler que tu as effacé les photographies sous ses yeux et que tu ne possèdes aucun doublon. tu t'excuses et tu vois bien ce qu'il se passe par la suite. tu souffles en terminant d'écrire une lettre type, avant de lui tendre le papier. tu dates et tu signes la lettre. et tu peux la déposer dans sa boite aux lettres. je pense qu'à tête reposée, elle se rendra compte qu'elle s'est énervé pour pas-grand-chose. tu ajoutes avec un petit sourire. ça devrait rentrer dans l'ordre assez rapidement, si beth ne recommence pas à photographier les gens sans leur autorisation. ou du moins, il suffit qu'elle soit un peu plus diplomate pour la suite.

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