flashback : So you can drag me through Hell (ft. marius) [+18]

14 years ago...

Ca y est, t'es libre Clifford. Tu sais que la prochaine fois, c'est la vraie taule. Alors essaie de pas redéconner. L'adolescent releva un regard sombre en direction du surveillant qui venait de lui parler. Il ne regretterait rien de cette cage qu'il comptait oublier dès la porte franchie. Une maison de correction pour éviter la prison à un autre. Le corps plus musclé qu'à l'entrée, une barbe naissante sur le visage, les cheveux peut-être un peu trop longs. Mais tout ce qui comptait, c'était qu'il quittait cet endroit pour ne plus jamais y remettre les pieds. Il s'était juré que plus jamais on ne le prendrait au piège, pour une connerie qu'il aurait faite ou pour celle de quelqu'un d'autre. Il était adulte, les 18 ans avaient sonné déjà. Anniversaire qu'il n'avait même pas fêté. Son père l'avait renié dès le jugement, comme s'il n'était qu'un malpropre. Il n'y avait bien que Luke qui avait été incapable de couper les ponts, et sa mère qui passait par lui. Il récupérait ses affaires abandonnées dans un vestiaire, comme dans une véritable prison. Il n'avait plus que ça. Pas même d'endroit où s'échouer si Marius le lâchait lui aussi. Il ne savait pas ce qu'il trouverait à la sortie, et ça l'effrayait assez pour que la colère revienne. Celle qui avait appris à se nourrir de la moindre plaie, de chaque attaque, alors qu'il avait su s'en sortir en fabriquant des fausses cartes. C'est ça, garde tes conseils pour les cons. qu'il lâcha, en glissant son vieux portable, sans réseau, au fond de sa poche, avec son portefeuille. Puis ce furent ses mains qui s'enfoncèrent dans celles de sa veste. Il s'avançait dans le hall de l'établissement, après les portes sécurisées qu'il avait passé un peu plus tôt, sous l'œil attentif des caméras. Un doigt d'honneur bien visible au spectateur qui l'avait suivi chaque mois qu'il avait passé dans cet endroit, puis il s'avança vers les portes vitrées, s'arrêtant en haut des marches, inspirant l'air. A croire qu'il s'imaginait que ça aurait un parfum différent, dehors. C'était pas le cas, mais il eut l'impression que si, parce qu'il n'était plus le même. Ici, personne ne retiendrait ses coups, personne ne chercherait à le placer en isolement quand il déconnait, personne ne l'empêcherait de rendre chaque merde au centuple. La tête levée vers le ciel, ce fut un crissement de pas sur le sol qui lui fit baisser les yeux. Il pensait qu'il était seul, que personne n'était venu, qu'il devrait utiliser leur bon à la con pour dormir dans un foyer cette nuit. Peut-être qu'il espéra un instant que sa famille ne l'aurait pas vraiment rejeté... et il n'avait pas entièrement tord. Marius. C'était lui qui approchait. Lui qui était venu. Lui sa véritable famille. T'es venu. Pas de bonjour, pas de merci, juste cette constatation de sale gosse qui trouve normal que celui pour lequel il a fini au bagne soit venu le chercher. Allez, on se tire d'ici. qu'il souffla en descendant les marches pour le rejoindre, brève accolade pour lui dire bonjour, merci. Tout et rien. Il voulait juste prendre le large. Allez ailleurs, sans savoir où, le laissant décider. Il le suivrait, de toute façon.

fais chier. tu lâches d'une voix agacée, tandis que tu freines un peu trop brusquement à un feu rouge. t'en as déjà grillé bien assez. puis t'as assez d'expérience pour reconnaître des flics planqués dans une bagnole un peu plus loin. ils se croient discrets, mais sont loin de l'être. tu fermes les yeux un instant, les doigts crispés au volant de ta vieille caisse, celle qui manque de tomber en ruines. tu sais même pas comment elle fait pour rouler encore celle-là. mais c'est ton bébé. ta première caisse. et t'as pas franchement le fric pour en racheter une autre. t'as carrément pas le fric pour ça. tu glisses une clope entre tes lèvres que tu allumes rapidement, avant de démarrer. tu fronces un peu les sourcils en te dirigeant vers la maison de correction. merde, ça fait combien de temps qu't'es pas venu ? tu sais pas trop, t'étais passé voir anakin y'a quelques mois. il t'a donné la date à laquelle il sortait. et te voilà. en retard, pour chercher le gamin à sa sortie, parce qu'il t'a évité la taule et qu'il a prit à ta place. merde. tu marmonnes en appuyant un peu trop fortement sur l'accélérateur, faisant vrombir le moteur de ton bébé. tu termines par arriver, non sans quelques minutes de retard. les pneus qui crissent, tu laisses les clés sur le contact avant de sortir de la bagnole pour te diriger vers le blond. il a grandi, le con. il a pris en muscle aussi. t'es venu. tu t'approches un peu et te plantes au pied des quelques marches. évidemment que j'suis venu. tu marmonnes comme si c'était logique. pourtant combien de fois t'as dis des trucs sans les faire ? trop de fois. allez, on se tire d'ici. tu réponds à sa brève étreinte avant de le suivre en direction de ta voiture. y'a un sac à l'arrière, c'pour toi. tu lâches en grimpant, après avoir jeté le mégot de ta clope au pied du bâtiment. un sac avec quelques fringues neufs à l'intérieur. j'me suis dit que ça te plairait. tu ajoutes en fermant la portière et en mettant les voiles. t'as pas franchement envie de t'éterniser ici. tu glisses une main contre ton visage. t'en sais rien de ses goûts, au final. mais c'est deux-trois trucs assez basiques, quand on y pense. puis il a pas intérêt à faire le casse-couille, t'aurais pu ne même pas venir. tu sais pas trop quoi ajouter au fond, alors tu roules en direction de ton appartement un peu merdique quand on y pense. soupir au bord des lèvres, tu te gares en bas de l'immeuble. on peut faire un truc, si t'as pas envie d'rester entre quatre murs. t'es un peu con quand on y pense, parce que t'as oublié depuis combien de temps, il était enfermé entre quatre murs. il a p'être envie de voir de la ville, le gosse.

évidemment que j'suis venu. Oui, mais vu la situation et sa vie merdique, le rejet de son paternel, le fait que ni son frère, ni sa mère ne se trouvaient là... ça prouvait sans doute que son père avait fait le nécessaire pour s'assurer qu'ils ne seraient pas là à la sortie. Alors Marius... il n'avait tout simplement pas été sûr de le retrouver à la sortie, ça faisait trop longtemps qu'ils s'étaient parlés, qu'il était venu le voir. mais il ne releva pas, préférant simplement ficher le camp d'ici, de cet endroit qu'il avait déjà trop vu, et dont il ne reparlerait pas, même sous la torture. Il ferait en sorte de ne jamais se retrouver enfermé à nouveau. Jamais. Promesse gueulée à son subconscient à longueur de nuit, alors qu'il prenait la direction de la voiture un peu branlante de son comparse, mais ça restait une caisse qui roulait, tout ce qui comptait, avait de l'importance. y'a un sac à l'arrière, c'pour toi. que Marius lui lança, alors qu'il grimpait également dans la voiture. Ah ouais ? Question pour la forme, alors qu'il tendait déjà le bras pour s'emparer du sac et l'ouvrir. j'me suis dit que ça te plairait. Des vêtements. Neufs. Ca le changerait de ce qu'il portait, de ce tee-shirt un peu trop étroit, de son vieux pantalon... Ca lui permettrait surtout de ne pas avoir à laver tous les jours ce qu'il portait pour les remettre le lendemain. Il avait déjà démarré... Ouais, merci. souffla-t-il simplement, parce qu'en même temps, Marius lui en devait une belle. Sans hésiter, il retira son tee-shirt pour en passer un autre sorti du sac, dévoilant en chemin quelques anciennes ecchymoses qui marquaient encore sa peau. Rien d'extraordinaire, mais c'était déjà mieux. Balançant le reste à l'arrière de la voiture, sans état d'âme. Il laissa son regard suivre ce qui défilait. C'était presque étrange, de sentir ces odeurs, d'avoir cette sensation que le monde était à nouveau à portée de mains, de retrouver son univers, sa ville. Le temps passa trop vite, il aurait pu passer des heures à regarder le paysage défilé après celui statique de sa chambre, derrière les grilles et les barreaux. Marius soupira tout en se garant, attirant le regard d'Anakin, la tête pivotant contre l'appui-tête. on peut faire un truc, si t'as pas envie d'rester entre quatre murs. T'as des bières ? De l'alcool ? Des cigarettes ? Tout ce qu'on lui interdisait à l'intérieur, contrebande qui subissait la prohibition et les punitions. Si t'en as pas, on passe en acheter ou on va ailleurs, sinon je m'en fous. Il se passa une main dans les cheveux, sans faire un geste pour sortir, attendant la réponse de Marius sur la marche à suivre. De toute façon ce sera jamais comme dans ce trou.

anakin, c'était encore un gamin quand tu l'as rencontré. un gosse que t'as emporté avec toi sur le mauvais chemin. t'es qu'un sale con, de toute manière. on te le dit bien assez souvent. tu soupires un peu en rebroussant chemin pour retourner jusqu'à ta caisse, te glissant derrière le volant, laissant le blond choper le sac à l'arrière contenant quelques vêtements neufs. ouai, merci. tu l'observes se changer du coin de l’œil et tu te pinces les lèvres, avant de te concentrer sur la route. ce serait vraiment con que d'avoir un accident maintenant. tu retiens un soupir, tes doigts glissent brièvement dans tes cheveux et le trajet se fait en silence. ça ne te dérange pas. et puis, de toute manière, la radio marche plus, alors ... tu te mords l'intérieur de la joue et secoues la tête de gauche à droite. la route n'est pas bien longue. t'habites pas dans les quartiers qui sont constamment embouteillés parce qu'il y a trop de monde. tu termines par te garer au pied de l'immeuble, proposant à anakin de faire autre chose, s'il le souhaite. t'as des bières ? de l'alcool ? des cigarettes ? tu te pinces brièvement les lèvres. si t'en as pas, on passe en acheter ou on va ailleurs, sinon je m'en fous. tu manques un soupir, une nouvelle fois. de toute façon, ce sera jamais comme dans ce trou. tu ne réponds pas de suite, te contenant de couper le moteur. on monte, alors. tu souffles en haussant un peu les épaules, attrapant les clés de ton appartement dans la poche de ton jean. un étage. deux étages. la porte au fond du couloir, à droite. la clé rentre dans la serrure et tu rentres le premier, laissant le blond te suivre. c'est pas bien grand. tu annonces sans doute inutilement. il le voit bien, qu'c'est pas bien grand. mais y'a une chambre et ton canapé est pas si mal, quand on y pense. enfin, ça pourrait être pire, quoi. tu te tournes vers le jeune, silencieux quelques instants. tu sais pas quoi ajouter. t'es pas habitué à ce genre de situation. y'a à boire dans le frigo, sans doute un paquet de clopes qui traîne au salon. tu ajoutes finalement, dans un léger soupir, tes doigts glissant dans ta nuque.

Il ne savait pas trop quoi penser de ses lèvres pincées, de son soupir, mais au fond il avait appris à être égoïste durant tout ce temps. Parce que là-bas si tu l'étais pas, tu t'en sortais pas. Tu te faisais bouffer. Anakin, il avait su tirer son épingle du jeu, avoir du talent là où on l'attendait, et pas seulement avec les mots qui avaient toujours des répercutions à la con. Il suivit ses gestes, lorsqu'il coupa le moteur, preuve, sans doute, qu'il avait de la bière, d'autres alcools et des clopes dans son appartement. on monte, alors. J'te suis. qu'il répliqua, s'extirpant avec agilité de l'habitacle. Il avait grandi. Il avait changé. En pire, comme si finalement ce genre d'endroits, ça n'était pas la solution. Les premiers pas, c'était en suivant Marius, la suite, c'était lui, uniquement lui, qui savait très bien que maintenant qu'il était dehors, il n'allait pas se trouver un gentil boulot, pour se créer une petite vie parfaite. Savoir qu'il ne retournerait pas en cage ne signifiait rien de cela, juste qu'il serait plus malin. Les mains enfoncées dans les poches de sa veste, il le suivait, grimpait les étages, le sac donné par Marius à l'épaule. Parce qu'au fond, c'était une chose de plus qui lui appartenait, et qu'il n'avait que ça et ce qu'il portait encore. Pas grand chose. c'est pas bien grand. Tu déconnes, c'est un palace ! s'exclama-t-il en faisant quelques pas à l'intérieur de l'appartement. C'était peut-être pas le grand luxe, ni même aussi grand que l'endroit où il avait grandi, mais ça lui suffisait. y'a à boire dans le frigo, sans doute un paquet de clopes qui traîne au salon. Un grand sourire étira ses lèvres à cette seule idée. Toi, t'es un vrai pote. qu'il répliqua, alors qu'il prenait la direction du frigo en question pour en sortir une bière. C'était con, vraiment con, mais c'était comme retrouver quelque chose qui lui avait manqué. Il l'ouvrit pour la porter à ses lèvres... la porte du frigo entrouverte, c'était la meilleure sensation depuis trop longtemps. Il la referma, avant de revenir vers la table du salon pour s'emparer du paquet, y dérober une clope qu'il alluma avec le briquet abandonné. Il s'en grillait une à l'occasion, là-bas, souvent avant de se faire chopper, avant de le payer amèrement. Il se laissa choir sur le canapé, sa bière dans une main, sa clope coincée au coin des lèvres, et qu'il emporta de ses autres doigts. Tu veux que je dégage quand ? Une question, alors que son poing se resserrait autour de la bouteille... une chance que ça n'était pas une canette. La colère à fleur de peau, les muscles de tout son être tendus.

j'te suis. tu hoches la tête et tu montes rapidement les escaliers jusqu'à ton appartement, laissant le blond rentrer derrière toi avant de fermer la porte et de déposer tes clés sur le petit meuble dans l'entrée. tu fermes les yeux un instant et tu retiens un petit soupir. tu termines de souffler que ce n'est pas bien grand, chez toi. tu déconnes, c'est un palace ! tu ris un peu face à la remarque du plus jeune. tu retiens un petit soupir et tu glisses tes doigts contre ton visage. tu lui annonces qu'il y a à boire dans le frigo. toi, t'es un vrai pote. tu souris une nouvelle fois, tandis que tu retires tes chaussures et ta veste, laissant anakin vagabonder un peu dans l'appartement. tu viens ouvrir la fenêtre du salon, celle qui donne sur la petite cours derrière l'appartement. au moins, c'est assez calme. sauf quand les ados du coin commencent à gueuler dans la rue. tu veux que je dégage quand ? tu tournes la tête vers anakin, qui s'est affalé sur le canapé. tu le rejoins et tu pousses un peu ses pieds pour te faire une place non loin du jeune. j'vais pas te foutre à la porte, si c'était la véritable question. tu hausses les épaules. quand t'auras un boulot, que tu pourras te payer un appart' j'sais pas. pour le moment, t'es ici. tu ajoutes en glissant tes doigts contre ton visage, avant de te lever pour aller récupérer une bière dans le frigo, revenant aux côtés du plus jeune. t'as pas l'coeur à le foutre dehors. puis tu lui en dois une. et une grosse. t'as échappé à la taule grâce à lui et franchement, tu sais pas si, à sa place, tu aurais pu faire ce qu'il a fait. t'en sais rien, au fond. t'as même pas envie d'y penser. tu te penches un peu pour tirer une cigarette du paquet - presque vide - pour la glisser entre tes lèvres, soupirant un peu.

La question avait glissé de ses lèvres, parce que c'était comme une épée de Damoclès. Situation merdique, à la merci du plus vieux qui pouvait très bien décider que son remerciement avait une date de péremption rapprochée. Il vint s'installer sur le canapé, chassant ses pieds alors qu'il gardait le poing contracté sur la bouteille, que tout son être restait tendu. j'vais pas te foutre à la porte, si c'était la véritable question. Il avait visé juste, et cette simple réponse le laissa se détendre, mener la bouteille à ses lèvres pour la vider un peu plus. quand t'auras un boulot, que tu pourras te payer un appart' j'sais pas. pour le moment, t'es ici. Anakin le suivit des yeux alors qu'il allait prendre une bière à son tour. L'égoïste aurait pu penser à lui en prendre une, mais fallait bien reconnaître que ce genre de geste, il en avait perdu l'habitude. Chaque service se payait là-bas, chaque action avait forcément une conséquence, et ce que l'on pouvait prendre... La loi du plus fort, des plus retords. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il tirait sur sa clope. J'ai pas l'intention de me trouver un boulot. Tout du moins, pas dans le sens conventionnel du terme. Tu vois, là-bas, j'ai bidouillé de fausses cartes... c'est ça que je veux faire. qu'il souffla en se redressant, se rapprochant de Marius, comme s'il lui confiait une autre conspiration. Mais merci pour l'invitation. qu'il prenait au pied de la lettre. Pour l'instant, il était ici. Et vu le côté miniature de l'appartement, il héritait sans aucun doute du canapé, ou du sol. Mais il n'allait pas se plaindre, il était libre. Rien que ce mot lui paraissait étrange, comme s'il en avait perdu l'habitude et que ça revenait sans difficulté. Pourtant, y avait comme une hantise, la sensation de finir encore enfermé, placé en isolement, ou une autre saloperie du genre. Il oscillait, entre la tension de la colère, et la détente d'être à nouveau libre. Il but donc une nouvelle fois à la bouteille, descendant presque la fin de sa bière. Comme prêt à faire une overdose de tout ce que sa liberté lui permettait d'obtenir. J'suis chez moi, on est d'accord ? J'y fais ce que je veux, quand je veux ? insista-t-il, fixant Marius attentivement.

tu ne veux pas le foutre à la porte. t'en serais pas vraiment capable, de toute manière. tu te mords l'intérieur de la joue et tu retiens un léger soupir. tu sais pas combien de temps ça va durer, en réalité. combien de temps il va squatter ton canapé. tu te lèves pour aller chercher une bière, l'ouvrant, avant de rejoindre le blond sur le canapé, t'installant une nouvelle fois au niveau de ses pieds. tu fermes les yeux un instant. j'ai pas l'intention de me trouver un boulot. tu arques légèrement un sourcil, intrigué. tu vois, là-bas, j'ai bidouillé de fausses cartes... c'est ça que je veux faire. tu te pinces brièvement les lèvres. jouer le faussaire ? tu demandes en haussant légèrement les épaules. tu ne sais pas vraiment quoi en penser, il est encore jeune, il a pourtant toute ses chances de reprendre une route comme une autre dans sa vie. mais merci pour l'invitation. pas de soucis. tu souffles doucement en glissant tes doigts contre ton visage. tu viens boire une nouvelle gorgée d'alcool. tu fermes les yeux un instant, retenant un petit soupir. tu te mords l'intérieur de la joue. j'suis chez moi, on est d'accord ? j'y fais ce que je veux, quand je veux ? tu tournes la tête vers le blond. ouai. tu réponds simplement. dans les limites du raisonnable. tu ajoutes en te pinçant les lèvres. t'as pas franchement envie de rentrer un soir et de trouver le gamin en train de se taper une nana. ou un mec, t'en sais trop rien après tout. j'te filerais un double des clés. tu ajoutes avec un léger sourire. faut simplement que t'ailles le chercher dans tu sais plus trop quel tiroir. ça peut attendre quelques heures, encore.

Comme une confidence, il lui avait parlé de son projet, de cette façon de vivre qu'il n'avait pas envie de rendre classique. Peut-être que si son père lui avait donné une chance. Mais ce n'était de toute manière pas le cas, alors à quoi bon spéculer sur ce qui n'existait pas. jouer le faussaire ? Jouer, les grands mots. Anakin laissa un rire s'échapper de ses lèvres, fumant sa cigarette simplement, geste trop longtemps réfréné. Il n'avait pas l'intention de retrouver le droit chemin. Ce serait faire plaisir au paternel, et sa rancune, sa colère, pulsait trop fort, dévorantes, pour qu'il accepte de retourner sur un droit chemin à la con. Je vais pas jouer, Marius, je vais devenir le meilleur. Et son père irait se faire foutre. Il ne manquait pas de débrouillardise, il saurait comment faire, suffisait juste d'entrer en contact avec les bonnes personnes, d'avoir les bonnes ressources sous la main. Ca a de la valeur. qu'il ajouta simplement, pour lui montrer que ce n'était pas une lubie de l'instant, mais qu'il y avait réfléchi longuement, plus encore durant les instants les plus désagréables de sa détention. Il le remercia ensuite pour son invitation, avant d'enchaîner sur une question importance aux yeux d'Anakin, l'envie de prendre une douche là, tout de suite, de quitter cette odeur aseptisée qu'il avait depuis qu'il vivait en maison de correction, de pouvoir ramener qui il voudrait pour baiser. Putain, ça faisait tellement longtemps... les gardiens se moquant bien de savoir qu'ils avaient des besoins. ouai. dans les limites du raisonnable. Anakin le vit pincer les lèvres, et il sentit toute la tension revenir, cette colère à deux doigts de s'évader de son être. Son poing à nouveau serré sur la bouteille, ses jointures blanchissants déjà. j'te filerais un double des clés. Comme s'il n'entendait qu'à moitié. Il se releva brusquement, incapable de rester immobile. Parce qu'il sentait que ça grondait au fond de lui, comme un animal lupin la veille de la pleine lune. Putain tu vas pas commencer à m'emmerder ! C'est quoi tes limites du raisonnable ?! Tu me dois bien ça, merde ! La colère, c'était bien la seule chose qui empêcha le vertige de gagner, parce qu'il avait bu trop vite, trop... alors qu'il en avait perdu l'habitude. T'as la moindre idée de ce que c'était ?!

je vais pas jouer, marius, je vais devenir le meilleur. tu te pinces brièvement les lèvres. tu ne sais pas quoi penser de cette déclaration. tu te mords l'intérieur de la joue et tu restes silencieux quelques instants. ça a de la valeur. je n'en doute pas. tu souffles en buvant une nouvelle gorgée de bière. tu retiens un petit soupir. tu ne sais pas quoi penser de la question d'anakin, la réponse te semble parfaitement logique, quand on y pense. tu vas pas le foutre à la rue après ça. et même si tu n'as jamais trop vécu avec quelqu'un. tu ne sais pas ce que ça va donner, en réalité. mais, est-ce que tu as le choix ? sans doute pas vraiment. tu fronces légèrement les sourcils quand tu vois le plus jeune se crisper d'un coup, avant de se relever. putain tu vas pas commencer à m'emmerder ! c'est quoi tes limites du raisonnable ?! tu me dois ben ça, merde ! tu restes silencieux quelques instants. tu ne sais pas quoi penser. c'quoi son problème ? t'as la moindre idée de ce que c'était ?! tu te pinces brièvement les lèvres. non, clairement pas. tu retiens un soupir et tu te lèves à ton tour, plus calmement. y'a besoin de crier ? tu demandes, près à lui rentrer dedans pour le calmer. tu poses ta bière sur la table basse. moi j'en ai rien à foutre anakin. tu fais ta putain de vie, je fais la mienne. tu lâches ne l'observant. mais j'pense que t'as déjà compris qu'j'ai qu'une chambre et que tu vas écoper du canapé. alors si j'me lève le matin, p'être que tu seras réveillé j'en sais rien. tu secoues la tête. t'as envie d'aller t'foutre dans mon lit pour terminer ta nuit ? j'm'en contre-fiche. mais t'es au courant d'ça. j'bosse. j'suis photographe. et parfois, j'me lève tôt alors j'veux pas d'crise si t'as pas eu tes heures de sommeil. tu lâches le plus calmement possible. j'veux juste pas rentrer un soir et te r'trouver en train de baiser, j'sais pas qui, ok ? tu souffles finalement, croisant tes bras contre ton torse. ce sera sans doute ton unique condition. t'es pas trop chiant, d'toute manière. t'es majeur, moi j'm'en fou de c'que tu peux faire de tes journées, j'suis pas ton père, j'compte pas te fliquer. tu lâches en soupirant un peu. ça s'annonce costaux, comme cohabitation.

Marius se leva à son tour, plus calme, plus posé, que la version d'Anakin différente de celle d'avant. Il avait changé. Ca l'avait changé. Les conditions dans lesquelles il avait vécu, les gardiens, les autres adolescents en perdition, le rejet de son père, il y avait ce tout qui avait lentement fait naître ce monstre qui lui rongeait les entrailles. Cette colère qui se devinait à la tension de son être, qui divaguait jusqu'à ses jointures, à sa mâchoire contractée. y'a besoin de crier ? Non. qu'il grogna d'un timbre plus élevé qu'une simple conversation, mais plus bas que ses mots précédents. L'effet Marius sans doute. Il était pourtant incapable de réellement redescendre, comme s'il avait besoin de frapper quelque chose. Là-bas, c'était contre les punitions, contre les murs, contre les gardiens, contre le reste du monde qu'il gueulait, qu'il frappait. Ca avait allongé sa peine de quelques semaines, et il avait tenté de se contrôler. moi j'en ai rien à foutre anakin. tu fais ta putain de vie, je fais la mienne. Ils étaient bien d'accord, mais la respiration sourde du blond le laissait le fixer d'un œil sombre. mais j'pense que t'as déjà compris qu'j'ai qu'une chambre et que tu vas écoper du canapé. alors si j'me lève le matin, p'être que tu seras réveillé j'en sais rien. t'as envie d'aller t'foutre dans mon lit pour terminer ta nuit ? j'm'en contre-fiche. mais t'es au courant d'ça. j'bosse. j'suis photographe. et parfois, j'me lève tôt alors j'veux pas d'crise si t'as pas eu tes heures de sommeil. J'en ai rien à foutre de ça. gronda-t-il encore, parce qu'il venait de passer un temps fou à se faire réveiller à six heure du matin. Et que même s'il était de mauvaise humeur, ça le pousserait pas à gueuler pour une connerie du genre. Enfin, il avait parfois du mal à se reconnaître, comme un prétexte pour en vouloir à la terre entière, pour expliquer sa putain de rancœur dont il ne savait pas quoi faire. j'veux juste pas rentrer un soir et te r'trouver en train de baiser, j'sais pas qui, ok ? t'es majeur, moi j'm'en fou de c'que tu peux faire de tes journées, j'suis pas ton père, j'compte pas te fliquer. Les bras croisés, il le fixait, comme ne voulant pas démordre de sa position. Les yeux qui se rétrécirent... T'as une idée depuis QUAND j'ai pas baisé ? Même ces pourris de gardiens préféraient prendre leur pied autrement ! Et... il n'appellerait pas Gail. C'était fini. Il était certain qu'il lui ferait du mal aujourd'hui. Il n'était même pas certain de ne pas vouloir mettre son poing dans la gueule de son meilleur ami. J'essaierai de faire ça en journée si ce genre de spectacle t'emmerde. qu'il souffla, les doigts toujours crispés, alors qu'il sifflait la fin de sa bière. Il posa la bouteille sur la table, avant de se frotter les yeux du pouce et de l'index. Une taffe de cigarette, et il l'abandonnait dans le cendrier pour retirer le tee-shirt nouvellement mis. Pas très ordonné, il le lança sur le canapé, lançant pour information : Je vais prendre une douche. Alors qu'il s'avançait vers les portes, un peu au hasard, l'appartement n'était pas bien grand de toute façon, il finirait par trouver la bonne. Ses doigts déboutonnaient déjà son pantalon, parce que l'intimité, la notion de pudeur, il ne connaissait plus, entre les fouilles, les caméras, la présence des autres, des gardiens. Et même si ce genre de choses n'avaient jamais eu lieu avant... pour tout un tas de raison, Anakin n'était plus le même.

non. non il n'y a pas besoin de crier ou de s'emporter. t'as pas envie d'avoir ce rôle de grand-frère, ou de père, t'en sais trop rien. mais t'as pas envie de devoir faire le flic ou la morale. tu soupires un peu. j'en ai rien à foutre de ça. tu te mords l'intérieur de la joue et tu soupires une nouvelle fois, tes doigts glissant contre ton visage. t'en as pas grand chose à faire que d'habiter avec le plus jeune. mais visiblement, il y a autre chose qui ne va pas. et la colère glisse dans ses veines. tu te mords l'intérieur de la joue. t'as une idée depuis QUAND j'ai pas baisé ? même ces pourris de gardiens préféraient prendre leur pied autrement ! j'essaierai de faire ça en journée si ce genre de spectacle t'emmerde. ouai, clairement, tu t'en passerais bien de ce spectacle. tu te mords l'intérieur de la joue et un soupir franchit tes lèvres. tu arques un sourcil en voyant le blond retirer sont -shirt et tu lèves les yeux au ciel. je vais prendre une douche. tu secoues faiblement la tête en l'observant s'éloigner, déjà à moitié nu. ok, tu devrais sans doute pas. tu rattrapes le blond et tu viens le pousser contre le mur. pas violemment. c'est quoi ton problème ? tu marmonnes en l'observant. t'es juste putain de frustré anakin. et crois-moi que t'es casse-couille quand tu l'es. tu lâches en l'observant. t'en as rien à foutre en fait, il majeur et en pleine possession de ses moyens. tu veux quoi ? tu veux baiser ? parce que ça, j'sais faire. mais te supporter dans cet état pendant plus de deux heures de temps, j'suis pas certain. tu ajoutes. et puis toi aussi, t'as pas baisé depuis quelque temps. vous y gagnerez tous les deux, non ?

Pas d'hésitation dans ses gestes, pas de pudeur qui aurait pu le faire hésiter parce que Marius était dans la même pièce. Faudrait qu'il lui dise de pas le faire s'il voulait éviter cet autre genre de spectacle. Et même alors, peut-être qu'il ferait un effort, ou peut-être pas. Parce qu'il avait beau remarquer le sourcil mouvant, ça ne l'arrêta pas dans ses gestes, dans ce déshabillage sans arrière pensée, alors qu'il se dirigeait vers la salle de bain, presque à tâtons, ne sachant pas réellement quelle porte s'ouvrirait sur la pièce en question. Mais il n'eut pas le temps de l'atteindre, que Marius le rattrapait et le poussait contre un mur, sans violence, mais le corps tout entier du blond se tendit, ses doigts venant se crisper sur ses bras, comme prêt à l'affrontement, à rendre coup pour coup. Il tremblait de ce contrôle qu'il s'infligeait, de ce coup qui ne parti pas, nécessité pour sortir du trou. c'est quoi ton problème ? t'es juste putain de frustré anakin. et crois-moi que t'es casse-couille quand tu l'es. J'ai pas de problème ! qu'il commença à grogner. J'suis plus le même c'est tout. Plus vraiment. Pas entièrement. Parce qu'il avait du changer pour survivre à cet univers, plus protégé que la prison dans les dires, la réalité n'était pas aussi rose, et personne ne venait mettre son nez là-dedans. tu veux quoi ? tu veux baiser ? parce que ça, j'sais faire. mais te supporter dans cet état pendant plus de deux heures de temps, j'suis pas certain. Baiser avec Marius ? L'idée lui donnait presque un putain de vertige, parce qu'il y avait pensé quand il devenait dingue là-bas, se raccrochant un peu à tout et à rien. L'hésitation embua ses yeux, alors que ses doigts se crispaient sur sa peau. Quoi ? Tu veux me baiser parce que j'te fais pitié ? Pour que j'te foute la paix ? Du sarcasme, mais pas de non catégorique. Juste l'idée de la pitié qui l'emmerdait. Si y a qu'ça, j'prends une douche et j'te débarrasse le plancher ! répliqua-t-il, toujours agressif.

ouai, il a changé. tu le vois bien. y'a quelque chose, même dans sa posture ou dans sa façon de penser, qui a changé. tu te mords l'intérieur de la joue. c'est de ta faute, au fond. t'aurais dû t'opposer au fait qu'il se dénonce à ta place, t'aurais du leur foutre sous le nez que c'est toi qui revendais. et pas qu'un peu. mais non, t'a flippé que de terminer en prison. alors t'as laissé le gosse se faire choper à ta place. tu t'sens responsable, d'une manière ou d'une autre. même si les responsabilité ça a jamais vraiment été ton truc. j'ai pas de problème ! j'suis plus le même c'est tout. t'observes un instant le gamin que t'as poussé contre le mur, parce que son caractère te donne déjà envie de lui mettre des baffes. du moins sur l'instant. tu retiens un petit soupir et te pinces brièvement les lèvres. quoi ? tu veux me baiser parce que j'te fais pitié ? pour que j'te foute la paix ? si y'a qu'ça, j'prends une douche et j'te débarrasse le plancher ! tu fronces légèrement les sourcils à ses mots et tu soupires longuement face au blond. il t'énerve déjà. mais tu peux pas l'foutre à la porte non plus. j'ai vraiment l'air de baiser les gens par pitié ? tu siffles d'une voix presque froide. toi aussi, tu peux jouer à ça. tu te mords l'intérieur de la joue, avant de te rapprocher un peu plus du blond, une jambe glissant entre les siennes. tu dois en crever d'envie après tant de temps, comme tu le dis si bien. tu souffles en laissant tes doigts glisser contre ton visage un instant, avant de faire glisser ta main contre son torse dénudé, jusqu'au niveau de son boxer, ou ta main s'arrête quelques instants. alors ? mm ? si tu préfères aller chercher une gamine paumée dans un bar, libre à toi. tu lâches en l'observant, ton regard dans le sien, tes doigts pressant doucement, toujours placés la, un peu plus bas, juste ou il faut, sans doute.

Pincement de lèvres à ses mots, cette affirmation de ne pas avoir de problème, mais simplement d'avoir changé. Ce n'était pas faux, et en même temps, la frustration, la colère, comme un savant mélange au fond de lui. Celui qui précipita les mots à ses lèvres, jusqu'à sa dernière réplique agressive, une douche et il foutrait le camp le temps de se détendre. Rien de plus, parce qu'il n'avait aucun autre endroit où s'échouer. Un soupir, les sourcils froncés du brun, Anakin restait tendu, les muscles bandés. j'ai vraiment l'air de baiser les gens par pitié ? Qu'est-ce qu'il en savais An, après tout ce temps, et même avant, ce n'était pas comme s'ils avaient l'habitude de réellement jouer l'un avec l'autre. Marius ne l'avait jamais regardé, ni même considéré comme ça, et la seule expérience du blond avec un homme, se résumait à Gavin. Les lèvres qui s'entrouvraient pour répliquer, alors que la jambe du brun se glissait entre les siennes, qu'il sentait son corps se rapprocher. J'sais pas. qu'il grommela simplement, avant que Marius reprenne. tu dois en crever d'envie après tant de temps, comme tu le dis si bien. Il ne croyait pas si bien dire, et les doigts d'Anakin vinrent s'agripper à son col, menace implicite. Ca crevait à ses lèvres, alors qu'il frissonnait au contact de ses doigts sur sa peau. Arrête-ça. qu'il lâcha les dents serrées, sans pour autant tenter d'éloigner ses doigts qui chutaient encore. Partagé entre l'envie de lui en coller une pour qu'il arrête de jouer avec lui, et celle de croire qu'il ne se foutait pas de lui. Comme pour le laisser continuer à douter, les doigts du brun s'attardèrent à la limite, à la frontière qu'un hétéro ne franchirait jamais. alors ? mm ? si tu préfères aller chercher une gamine paumée dans un bar, libre à toi. Son regard planté dans le sien, il sentit ses doigts s'attarder plus bas, son bas-ventre réagissant presque indépendamment de sa colère. Il sentait son cœur battre plus vite, son souffle se faire plus sourd, plus difficile. Frapper... putain, non. Ses doigts changèrent de prise, venant s'attarder fortement derrière sa nuque, approchant son visage du sien. Baise-moi... sauf si c'est que de la gueule ? La violence, derrière ses membres, ses gestes, ses mots, comme s'il cherchait à percuter le mur, ou plus précisément son corps à cet instant. Il pressa ses lèvres contre les siennes, emprise impatiente.

tu le provoques, tu le pousses. tu ne sais pas pourquoi. tu veux qu'il comprenne qu'ici, c'est chez toi. qu'il n'est sans doute plus le petit caïd qui donne des ordres à tout le monde et qui se fait respecter par tu ne sais trop qui. tu soupires un peu. ta jambe qui glisse entre les siennes pour le pousser un peu plus contre le mur. j'sais pas. tu te pinces brièvement les lèvres, continuant de le pousser, sans doute à bout. tes doigts qui glissent contre son torse, tandis que les mains du blond agrippent le col de ton haut. tu ne bouges pas. tu te pinces brièvement les lèvres. arrête-ça. tu l'observes un instant, continuant de laisser tes doigts dégringoler contre sa peau, venant se poser contre son boxer, pressant doucement, guettant sa réaction. sans doute une limite à ne pas franchir ? tu n'en sais trop rien. une nouvelle provocation, tu perds patiente, sans doute. tes doigts pressés contre son entrejambe qui ne réagit que trop rapidement. sourire au coin de tes lèvres. baise-moi... sauf si c'est que de la gueule ? tu arques un sourcil, ta prise qui se resserre sans doute un peu trop dangereusement. les mains du plus jeune dans ta nuque, ses lèvres contre les tiennes, tu te rapproches pour presser ton corps au sien, approfondissant cet échange qui, sans doute, ne devrait pas arriver. tu n'en sais trop rien. main libre agrippant sa hanche. tu vas voir si c'est que de la gueule. tu siffles contre ses lèvres, en baissant totalement son pantalon à ses cheville, le laissant s'en débarrasser avant de le pousser en direction de la porte d'à côté, qui est celle de ta chambre. pas vraiment rangée, d'ailleurs, mais t'en as pas grand chose à foutre, parce que ta main glisse déjà dans son boxer sans beaucoup plus de cérémonie.

Ses lèvres pressées avec impatience contre les siennes, la brutalité de ses doigts contre sa nuque, et ce défi soufflé comme pour le pousser dans ses retranchements. Il en crèverait d'y mettre fin maintenant, il aurait envie de lui démolir le visage, de passer ses nerfs d'une autre manière si on lui retirait celle-ci. Effet escompté, le brun pressa son corps contre le sien, sa main agrippant sa taille... tu vas voir si c'est que de la gueule. siffla-t-il contre ses lèvres, alors qu'il faisait chuter totalement le pantalon, dont Anakin ne tarda pas à se défaire. Une seconde, un instant, à peine le temps d'une respiration que Marius le poussait déjà vers l'une des portes. Le plus âgé dirigeait, et le plus jeune se laissait guider sans même se rebeller. Il ne fit pas attention à ce qui l'entourait. Il n'en avait que pour celui qui glissa la main sous son boxer...