via con me.

l'après-midi à peindre. concentrée. tes cheveux mêlés sur le sommet de ton crâne. tes sourcils froncés. tu te presses. tu prépares ta chambre. une grande pièce de quasiment trente mètres carré, te permettant de créer un mini-atelier dans ton espace. avec ike, tu as eu de la chance. celle de tomber sur une belle personne, ambitieuse. ses rêves sont tous aussi démesurés que les tiens. le hasard a agit avec intelligence en provoquant la rencontre de vos chemins. vous êtes semblables. deux passionnés, la tête dans les nuages, à la poursuite du soleil. tu aimes te dire qu'avec ike, tout est simple. tu n'as jamais réfléchi. vous vivez ensemble, tu le connais depuis quelques semaines seulement. mais tu es confiante. concentrée, tu chantes. en danois. tu n'as pas conscience des heures qui défilent. du monde qui passe, et tourne autour des autres planètes. comme à chaque fois que tu te plonges dans ta bulle, le temps s'arrête. le pouvoir du moment présent. c'est quelque chose que tu réalises avec facilité. et puis ton téléphone qui sonne. tu te laisses glisser sur le sol. une élève de ta promotion. tu souffles, repousses ton appareil. puis tu te décides, frottes tes mains sur ta salopette de travail. et tu dors. ike ? tu appelles, ignorant s'il est rentré. tu ouvres le frigo. quasiment vide. juste une bouteille de vin blanc, offert par tes collègues pour avoir tenue cinq jours consécutifs au travail sans dessiner sur ton poste. sourire presque crispé en te souvenant de son existence. tu l'attrapes. et tu l'ouvres afin de te servir un verre. tu viens t'asseoir sur le plan de travail. te roulant une cigarette. cet appartement est sacrément chouette. il ne lui manque plus que de la vie. tes pieds qui pendent dans le vide. et ike qui apparaît alors, enfin. un verre ? tu lui demandes, souriante. contente de te trouver à ses côtés.

@Ena Skovgaard
T'as ta tête des bons jours, comme souvent, c'est rare qu'on puisse te trouver de mauvaise humeur. Tu t'es levé aux aurores ce matin pour aller surfer avec un gars que t'as rencontré lors d'un évent, vous avez bien sympathisé et il t'a proposé de prendre sa bagnole pour descendre sur la côte et aller surfer de bon matin. Toi l'idée t'emballait pas mal. Au final vous avez pas mal traîné, ça t'a fait du bien de partir un peu, même si vous n'étiez qu'à une heure de San Francisco. C'est dingue ce que t'aimes la Californie et ses paysages. Vous avez ensuite déjeuner dans un restau de plage sympa, puis finalement il t'a parlé d'un projet qu'il avait, t'as parlé du tiens, de projet, de ton boulot d'architecte, il a trouvé ça cool. Quand vous êtes repartis il t'a proposé de remettre ça prochainement avec d'autres gens et l'idée t'a plu. T'es pas un grand surfeur mais il n'y avait pas d'esprit de compétition, c'était juste une occasion de prendre du bon temps et de s'éclipser un peu du bruit de la ville. Quand tu rentres t'as les cheveux encore pleins de sel, tu commences à prendre des couleurs avec l'été qui arrive et ça te donne particulièrement bonne mine. Tu vas quand même prendre une bonne douche et quand t'en sors, t'entends vaguement la voix d'Ena qui t'appelle. T'enfiles brièvement un t-shirt blanc et un jean noir troué, puis tu la rejoins pieds nus. Tu la trouves dans la cuisine, assise sur le plan de travail avec pour compagnie une bouteille de vin. Elle te propose un verre et ça te fait un peu marrer.
- Avec plaisir, jeune fille, tu dis.
Tu la laisses te servir, tu jettes un coup d'oeil à la bouteille et tu relèves les yeux vers Ena :
- On fête quelque chose de particulier ? tu lui demandes en goûtant le vin blanc.
Tu t'assois à côté d'elle sur le plan de travail.
- J'suis allé surfer toute la matinée à South Moon Bay, c'était super cool. J'ai bronzé, regarde, tu lui montres tes bras avec un grand sourire.
- Maintenant j'ai plus qu'à me faire le bikini body et je suis ready pour choper des meufs tout l'été, tu plaisantes, l'air idiot mais pas peu fier de ta bêtise.
- On se la colle ce soir ?