Broken machines (Sara)

Wouldn't it be great

If we could just lay down and wake up in slowtown

Dire qu'ça va pas fort s'rait un ptain d'euphémisme. C'est pas une simple descente mec, c'est une véritable chute libre qu'il est en train de vivre. Ses idées sont loin d'être claires. A moins qu'ce soit le retour à la réalité qui l'secoue à c'point. S'prendre toute la merde du monde en pleine face au réveil n'est pas chose facile, n'importe qui en conviendra. N'est-ce pas ? Surtout quand on doit jouer les vieux chevaliers servants dès l’atterrissage. Il essaie d'se concentrer l'gamin. Ouais, il essaie d'comprendre les enjeux d'l'embrouille, mais dans les faits il y comprend que dalle. Alors il patiente un peu. Appuyé contre son mur, l'air béat. Il r'garde c'te pauvre gamine s'faire chahuter sans bouger le p'tit doigt. Parce que soyons francs

- de 1, il veut être sûr qu'son cerveau lui joue pas des tours.
- de 2, merde il a la frousse, c'mec est taillé comme deux fois lui.

Il y arrive finalement, à poser les deux pattes par terre. L'pas encore incertain et tout tremblotant il arrive à chopper l'mec par derrière. C'est déloyal et digne des plus faibles comme technique, mais il a jamais clamé faire parti des durs à cuir. Il organise une rapide rencontre entre l'crâne d'la bête et l'mur à sa droite. Rencard plutôt explosif puisque cette grande crapule s'endort quasi aussitôt. « K.O par combaaaaaat » il est bien trop défoncé pour s'empêcher d'le crier et pas assez pour ignorer l'fait qu'il vient de passer pour l'plus grand des blaireaux. Tant pis.

Et c'est là qu'il s'est écroulé, chevalier en carton.