bohemian rhapsody (gavin)

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

Is this the real life ? Is this just fantasy ? Caught in a landslide no escape from reality open your eyes look up to the skies and see i'm just a poor boy, I need no sympathy because I'm easy come, easy go a little high, little low anyway the wind blows, doesn't really matter to me.

Qu'a-t-elle pu bien faire au bon dieu pour mériter pareil disgrâce ? Pourtant, elle a toujours été une bonne chrétienne, priant chaque jour avant de dîner et d'aller se coucher, allant à la messe tous les dimanches et confessant chacun de ses pêchés. Elle ne comprend pas à quel moment ça a merdé avec lui. Gavin. Son fils aîné a toujours été sa fierté, le plus beau des joyaux et le plus beau de tous les bébés qu'elle ait vu de toute sa carrière de chirurgienne néonatale. Son mari et elle ont placé tellement d'espoir et de fierté en lui, qu'ils n'imaginaient pas un seul instant que tout serait balayé et dévasté part la révélation qu'il leur a faite la veille au soir. Et elle n'en revient toujours pas, jamais elle n'aurait cru ça de lui, jamais. Comment peut-il lui faire ça a elle ? Comment peut-il lui balancer ça comme ça, comme si c'était une chose tout à fait normale qui peut être dit de la sorte ? Comment peut-il faire son coming-out, alors que Elena s'est toujours attendu à ce qu'il lui présente la future Madame Desrosiers et la génération future. Oui elle le voyait au bras d'une jolie jeune femme de bonne famille, marié et papa d'une ribambelle d'enfants aussi beaux que lui - mais sa sortie du placard à tout gâché. Il a tout gâché et elle lui en veut pour ça. Elle lui en veut de la priver de cette joie qu'elle n'aura probablement jamais venant de lui. Elle lui en veut de la priver des petits-enfants qu'il aurait pu avoir en suivant le bon chemin, mais il a préféré suivre le mauvais chemin, celui du malin, du démon et pour ça elle lui en veut.

Pourtant, elle aime son fils et ne veut que son bonheur - mais elle ne peut pas concevoir qu'il puisse trouver le bonheur dans les bras d'un homme, inconcevable. Elle pense qu'il doit s'agir d'une passade, que ça lui passera, qu'à trente-cinq ans il se cherche encore et qu'il veut expérimenter autre chose et qu'à un moment ou un autre il reviendra sur le droit chemin et leur annoncera qu'il a décidé de se ranger et d'épouser une femme. Elle l'espère car elle ne veut que le coming-out précipité de celui-ci l'éloigne et le rejette à tout jamais de lui. Si son père est prêt à une t-elle extrémité si celui-ci ne revient pas bientôt à la raison, Elena n'est pas encore décidé à le suivre. La mère de famille y réfléchit sérieusement, c'est son fils après tout, son premier née qui plus est et elle ne peut décidément pas lui tourner le dos après tout les moments de bonheur et de joie qu'ils ont partagé ensemble. Mais elle ne peut pas non plus fermer les yeux sur son homosexualité, c'est au dessus de ses forces.

Elle est perdue dans un flot de sentiments contradictoires et elle espère avec le temps, trouver un juste milieu. Pour l'heure, elle va préparer le dîner pour ce soir, Nala ne devrait plus tarder, elle aura deux mains en plus pour l'aider. C'est alors qu'elle entend significatif d'une clé qu'on enfonce dans un trou de serrure. Elle n'attendait pas sa fille de sitôt, mais qu'importe. « Bonsoir ma puce, la salue-elle sans regarder derrière elle, ne sachant pas si il s'agit bel et bien d'elle ou non, tu as passé une bonne journée ? Peux-tu m'aider à faire ... » elle ne finit pas sa phrase, la surprise la prenant à la gorge. Elle n'imaginait pas le voir ici ce soir, après ce qui s'est passée hier soir. Gavin est là. « Tu ne devrais pas être ici, ton père ne va pas tarder à rentrer. » Elle ne veut pas qu'il le fiche dehors comme il l'a fait la veille, les mots et les gestes ont été bien trop violents pour son cœur de mère et d'épouse. Elle cherche à le protéger, à faire en sorte que ce qui s'est passer hier ne se reproduise plus. Coincés entre eux, neutre, elle ne peut choisir et elle ne veut pas qu'ils la forcent à le faire.   

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

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tu réfléchis, et tu as beau tourner le problème dans tous les sens, tu sais très bien que la réaction de tes parents était à prévoir. après tout, comment espérer que cette annonce puisse passer calmement. sérieusement, le fils aîné d'une famille croyante et pratiquante, homosexuel ? tu n'en sais rien. c'est comme ça, c'est tout. et tu n'as pas d'explication à offrir ou à donner. tu te mords l'intérieur de la joue et tu coupes le contact, garé en face de la maison familiale. tu jettes un coup d’œil à ton portable, sans doute pour retarder ce moment ou tu te retrouveras confronté à ta mère. tu sais que ton père bosse en ce moment, même si sa journée ne va pas tarder à se terminer. nala est en cours, donc ta mère est seule. tu glisses tes doigts contre ton visage et un soupir s'échappe de tes lèvres, tandis que tu laisses ta veste à l'arrière de la voiture, retirant également ta cravate pour te retrouver simplement en chemise - encore boutonnée - et en pantalon. tu attrapes la clé que tu sais être celle de la maison familiale et tu ne prends pas la peine de sonner. tu ne l'as jamais vraiment fait. tu manques un nouveau soupir et tu refermes doucement la porte derrière toi. tu entends ta mère depuis la cuisine, qui pense que nala est rentrée plus tôt. tu t'avances dans la pièce. tu ne devrais pas être ici, ton père ne va pas tarder à rentrer. tu arques un léger sourcil aux mots de ta mère et tu enfonces tes mains au fond des poches de ton pantalon. bonsoir maman, moi aussi, je suis content de te voir. tu as passé une bonne journée ? la mienne ça peut aller, si jamais ça t'intéresse encore. tu souffles, les lèvres légèrement pincées, sans doute un peu trop arrogant, d'ailleurs. tu viens glisser une main contre ta joue. tu aurais sans doute dû te raser, tu n'en sais trop rien. tu te mords l'intérieur de la joue. tu sais très bien que rien ne sera comme avant, maintenant. mais après tout, toi, tu n'as pas changé. t'es le même depuis des années et tu sais déjà que tu vas avoir du mal à l'expliquer à tes parents. pour information, jm'en fiche que mon père rentre, j'suis très bien capable de me défendre tout seul. tu secoues la tête de gauche à droite et tu retiens un soupir. je suis venu discuter un peu. tu ajoutes après quelques instants de réflexion. discuter. essayer de le faire, tout du moins. parce que tu ne sais pas réellement comment ta mère a réagi à tout ça. elle n'a pas été aussi expressive que ton paternel. tu te pinces légèrement les lèvres, plus totalement sûr de toi. et c'est dingue comme t'exprimer devant un tribunal est facile, mais comme te retrouver face à ta mère complique tout ce que tu avais pu t'imaginer comme discussion plausible.

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

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La moindre des politesse aurait été de le saluer et lui demander comment il se porte depuis la dispute d'hier soir, mais au lieu de ça elle a préféré le mettre en garde sur l'arrivée proche de son père. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas lui dire bonjour, mais la surprise de le voir à la maison, après ce qui s'était passé la veille ne l'a pas vraiment aidé dans son jugement. Et de plus, elle trouvait plus important de le prévenir de l'arrivée de son père que de lui dire bonjour, même si tu en conviens la base dans tout début de discussion entre des personnes civilisées. Quoi qu'il en soit, même si elle a oublié de prendre de ses nouvelles, ce n'est pas une raison suffisante pour lui parler de la sorte et d'employer ce ton arrogant avec elle. Les parents Desrosiers ont toujours veillés à la bonne éducation, au respect et à la courtoisie de leurs enfants et ce n'est pas une fois adulte que la mère de famille va laisser l'un de ses enfants lui parler de la sorte. Adulte ou pas, elle ne laissera personne lui parler comme ça, pas même son fils aîné avec qui elle a toujours été proche. « Baisse le ton avec moi Gavin, je ne suis pas ta copine mais ta mère et n’emploies plus ce ton arrogant pour me parler s’il te plaît, ce n'est pas comme ça que nous t'avons élevé. »

Elle avait dit ça sur un ton plutôt calme, malgré la colère qui bouillonnait en elle. Et elle espère qu'il n'ira pas plus loin dans son arrogance, car le fait qu'il soit adulte et la dépasse de plusieurs centimètres ne l'empêchera pas de lui donner une paire de claques pour qu'il imprime le message. Puis, c'est le silence. Les deux se regardent, un long moment, jusqu'à ce que Gavin prenne la parole pour lui dire que pour son information il se fichait pas mal du retour de son père et qu'il pouvait se défendre par lui-même. La mère de famille soupir, ses yeux sont levés au ciel. Car elle ne peut s'empêcher de penser qu'il est bel et bien le digne fils de son père, deux têtes de mule incapable d'accepter l'aide d'autrui, voulant toujours avoir le dernier mot et la main prise sur la situation. « Je sais que tu en es capable, comme ton père est tout aussi capable de te virer d’ici a coup de pied aux fesses. »

Et elle sait qu'il le ferait sans la moindre hésitation, surtout après le coming-out de leur aîné qu'ils ont du mal à digérer, lui sans doute plus qu'elle. Elena peut espérer accepter la situation avec beaucoup de recul, mais pour le père Desrosiers c'est une autre histoire. Ils se regardent toujours, elle attend une parole de sa part, un geste. C'est alors qu'il lui avoue être venu ici pour discuter un peu. La mère de famille acquiesce, quitte le plan de travaille pour venir à sa rencontre. « Allons nous asseoir dans le salon si tu le veux bien. » Si cette discussion doit durer, elle préfère continuer cette entretenue posément et assise sur un canapé. D'autant qu'elle a passé une grande partie de la journée debout à l'hôpital, alors elle a bien le droit de souffler un peu. Passant devant lui, elle se dirige donc vers le salon et s'installe sur le canapé, jambes croisés. Elle attend l'arrivée de son fils et que ce dernier s'installe à son tour. « Je t’écoute. » Elle l’écouterait jusqu’au bout sans l’interrompre, même si elle ne va pas forcément aimer ce qu il va lui dire.

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l'accueil froid de ta mère ne te surprend même pas. tu te mords l'intérieur de la joue ne pouvant pas vraiment t'empêcher d’employer ce ton presque condescendant, que tu as l'habitude de parfois utiliser lors d'un procès, face au parti adverse. tu fronces légèrement les sourcils et sa réponse ne te surprend même pas. baisse le ton avec moi gavin, je ne suis pas ta copine mais ta mère et n’emploies plus ce ton arrogant pour me parler s’il te plaît, ce n'est pas comme ça que nous t'avons élevé. t'as presque envie d'ajouter qu'ils t'ont élevés comme un parfait petit catholique, et que ça ne t'empêche pas d'être gay. tu enfonces tes mains dans les poches de ton pantalon et tu restes silencieux quelques instants, tandis que tu réagis - enfin - à l'allusion de ta mère, comme quoi ton père risque de rentrer rapidement. je sais que tu en es capable, comme ton père est tout aussi capable de te virer d’ici a coup de pied aux fesses. qu'il essaye seulement. tu lâches avec un rire, te mordant l'intérieur de la joue, tes doigts glissant dans tes cheveux. tu manques un léger soupir. tu viens seulement pour discuter un peu. essayer de parler de tout ça, même si ça semble bien trop compliqué, à première vue.

allons nous asseoir dans le salon si tu le veux bien. tu hoches la tête et tu laisses ta mère passer devant toi pour se diriger vers le salon. tu te pinces brièvement les lèvres et tu prends place sur le fauteuil quasiment en face du canapé sur lequel ta mère est installée. tu restes silencieux un temps. je t'écoute. tu retiens un soupir et tes doigts glissent contre ton visage. tu viens croiser tes jambes et tes mains au niveau de tes genoux. tu te mords l'intérieur de la joue. quoique tu penses, sache que j'ai pas choisi. tu souffles pour commencer. t'as pas choisi d'aimer les hommes et pas les femmes. et ... c'est comme ça. j'ai pas d'explications à te donner. tu ajoutes en soupirant un peu. j'ai jamais changer, j'ai toujours été moi-même, j'suis toujours le même gavin que t'as toujours connue, le fils que t'as élevé. tu hausses vaguement les épaules et tu soupires une nouvelle fois en glissant tes doigts dans tes cheveux. tu ne sais pas si ça va changer quelque chose. ta mère est sans doute plus encline à te comprendre et t'accepter tel que tu es que ton père, ça, c'est certain. mais tu ne sais pas ce que ça va donner aujourd'hui. c'est sans doute trop tôt comme discussion. mais tu ne veux pas que ton père commence à lui mettre la pression sur quoi que ce soit, alors tu prends les devants. j'te demande pas de sauter de joie et d'en être ravie. j'veux juste que tu m'acceptes pour ce que je suis. tu ajoutes après quelques instants de réflexion. tu es ouvert à la discussion, après tout. mais tu ne veux pas t'avancer trop rapidement. tu sais très bien que c'est beaucoup à assimiler d'un seul coup.

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Elle apprécie moyennement que son fils lui tienne tête et lui réponde avec arrogance. Elle soupire lorsque celui-ci rétorque à sa dernière phrase en parlant de son père et de ce qu’il lui ferait si il le trouvait ici à son retour. « Ça suffit ! » lui ordonne-t-elle ne souhaitant plus en parler ou en faire allusion. Elle veut passer à autre chose, mais surtout elle veut connaître la raison de sa venue et pourquoi il tient à s’expliquer sur le sujet de son coming-out. Un sujet sensible pour la mère de famille qui veut prendre son temps pour digérer tout ça et se faire une véritable idée de la situation une fois que la tension à la maison sera redescendue. Mais Gavin souhaite en discuter aujourd’hui, ne laissant pas le temps à sa mère d’y réfléchir. Alors, elle l’invite à venir s’asseoir dans le salon. Il lui emboîte le pas, ils se regardent mutuellement. Elena est prête à écouter et à entendre ce qu’il va lui dire. Et il commence par le fameux de sa faute si il a tourné ainsi, que c’est venu tout naturellement et qu’il n’a aucune explication à lui donner. Elle sourit en coin, pourquoi lui en donnerait-il, lui même ne sachant pas pourquoi sa préférence va aux hommes et non aux femmes comme Dieu l’a voulu.

« Comme je n’ai pas choisi d’avoir un fils homosexuel. » avoue-t-elle clairement, piquant ou ça fait mal. Oui elle n’a pas demandé à ce que son ainé finisse ainsi, aillant rêver d’une toute autre vie pour lui, mais il a préféré la voix du démon sur le chemin de Sodome et Gomorrhe. Puis il lui avoue n’avoir jamais changé, qu’il est toujours lui moi-même, toujours le même Gavin qu elle a connu, ce même fils qu’elle a élevé durant toutes ces années. En y pensant, une larme coule le long de sa joue. Car pour elle, l’homme qu’elle a en fasse d’elle n’est plus son fils, seulement une représentation - son petit garçon c’est le diable qui lui a enlevé, au moment où ses lèvres se sont posés sur les lèvres d’un autre enfant d’Adam. « Non, tu n’es pas le Gavin que j’ai élevé. Le Gavin que j’ai élevé aime les femmes, ira se marier à l’église avec une femme et aura des enfants avec une femme. » Et elle ne changera pas d’avis, même si elle sait que ça ne se produira jamais, mais elle veut pourtant encore y croire. Croire que c’est simplement une passade et qu’il retombera sur le droit chemin. Elle espère qu’il y réfléchira à deux fois.

Car plus ses enfants vieillissent et plus son envie d’être grand mère s’amenuise. Et elle en rêve tellement de ses petits enfants que ça en devient maladif, addictif comme une drogue. Finalement il lui demande de ne pas sauter de joie pour le choix qu’il a fait, mais plutôt de l’accepter comme t-elle. Elle le fixe. Elle ne sait pas si elle va pouvoir accéder tout de suite à sa demande. Car accepter sa décision serait comme mettre à la poubelle les principes que ses parents lui ont inculqué, mais aussi ceux qu’elle a enseigné à ses enfants. Dont Gavin a déjà oublié les bases. Elle soupir. « Je ... je ne sais pas si je pourrais le faire. Car tu viens de me priver des petits-enfants que j’avais tant espéré tenir dans mes bras un jour. Et à cause de ce choix comme tu l’appelles, ça ne pourra jamais se faire. Alors excuse-moi si je met du temps à accepter l’homme que tu es devenu. » Et qu’il ne lui parle pas d’adoption, car elle ne l’acceptera pas. Pour elle, un enfant doit avoir un papa et une maman et non deux papas et deux mamans. Sinon comment peut-il s’épanouir pleinement avec deux parents du même sexe. Inconcevable pour une femme autant attaché aux valeurs familiale, religieuse et à l’esprit aussi étriqué que la mère Desrosiers.

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

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ça suffit ! tu te retiens de toutes tes forces de ne pas lever les yeux au ciel face à ta mère. tu sais très bien que ça n'arrangera rien à la situation, au fond. tu restes donc silencieux, te contenant de venir remonter les manches de ta chemise sur tes avant-bras. tu veux simplement discuter, avant que ton père ne vienne en remettre une couche et que ta mère ne te tourne définitivement le dos pour quelque chose que tu n'as pas choisi. et bon dieu si tu avais pu le faire, jamais, au grand jamais, tu n'aurais préféré les hommes. tu as été élevé de cette manière, et ça a été bien compliqué, au départ, que de passer outre cette éducation, les heures passées à prier, les discours haineux envers la communauté lgbt, dont tu fais à présent partit. tu retiens un soupir, tu sens que tout cela ne va mener à rien, mais tu dois essayer. au moins essayer. mais c'est comme ça. c'est tout. et tu sais que ça ne passera pas comme simple explication. comme je n’ai pas choisi d’avoir un fils homosexuel. tu restes silencieux, les lèvres pincées durant quelques instants, soupirant un peu. tu viens glisser une main dans tes cheveux. ça ne va mener nul part, tu le sais bien. autant dialoguer avec un sourd.

non, tu n’es pas le gavin que j’ai élevé. le gavin que j’ai élevé aime les femmes, ira se marier à l’église avec une femme et aura des enfants avec une femme. tu arques un sourcil à ses mots. et ça fait mal. tu t'y attendais, mais ça fait mal tout de même. tu restes silencieux un instant, pensif. non. tu réponds simplement. tu secoues faiblement la tête et tu viens croiser le regard de ta mère. que tu le veuilles ou non, j'ai toujours été comme ça. je ne me marierais jamais. pas avec une femme. et je n'aurais certainement pas d'enfants avec une femme. et il y a encore bien des choses dont tu n'es pas au courant, qui n'ont jamais chanées la personne que j'ai toujours été. tu ajoutes après quelques instants. tu sais très bien que tes parents aimeraient te voir avec une ribambelle de gosses comme ils en avaient déjà à ton âge. mais tu ne comptes pas en avoir, pas pour le moment. tu retiens un long soupir et tu secoues faiblement la tête. tu ne demandes pas qu'elle le comprenne. simplement qu'elle t'accepte, toi, son fils. je ... je ne sais pas si je pourrais le faire. car tu viens de me priver des petits-enfants que j’avais tant espéré tenir dans mes bras un jour. et à cause de ce choix comme tu l’appelles, ça ne pourra jamais se faire. alors excuse-moi si je mets du temps à accepter l’homme que tu es devenu. et encore une fois, voilà qu'elle te parle d'enfants. tu n'y échapperas pas. de toute manière, il y a bien cette part de toi qui ne réclame que ça, que d'élever des enfants. sans doute le fait d'être l'aîné d'une grande fratrie, d'avoir pris soin de tes cadets, d'avoir envie de prendre soin d'enfants. il y a une infinité de manières d'avoir des enfants, maman. même pour un couple homosexuel. tu souffles calmement. et encore une fois, je ne suis pas devenu ce que je suis. je l'ai toujours été. j'ai simplement décidé de ne pas le refouler et de m’assumer pour ne pas me forcer à faire des choses qui auraient pu m'arracher le goût de vivre. c'est ça que t'aurais préféré ? que je me force à être avec une femme simplement pour les bonnes apparences, mais sans être heureux ? un mariage raté, sans doute soldé par un divorce, sans compte l'infidélité et tout ce qui va avec. les aventures cachées, le mensonge, encore et toujours. c'est ça que tu veux pour ton fils ? tu demandes, en insistant bien sur le fait que tu sois son fils. tu perds doucement patience, même si tu sais que ce n'est pas la solution.

si seulement tu pouvais te détacher de toutes ces stupides croyances, tu comprendrais que j'ai rencontré quelqu'un et que j'suis heureux avec lui, c'est tout. tu confies. tu n'en as encore parlé à personne de ton entourage, et pourtant t'as déjà cette impression qu'il a pris toute la place dans ton esprit, daniel. mais non, elle ne le comprendra sans doute pas non plus. un soupir t'échappe et tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux, secouant légèrement la tête.

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Elle ne peut pas croire que son fils a toujours été homosexuel. Elle l’aurait forcément remarqué ou du moins, aurait vu les signes avant-coureurs de cette homosexualité. Il faut croire qu’elle n’a pas assez fait attention, trop occuper à l’hôpital et à planifier le futur de ses enfants sans véritablement se soucier si ça leur conviendrait ou pas. Mais elle n’aurait jamais cru que son fils deviendrait comme tel. Pourtant il sait ce que votre famille a toujours pensé des relations des personnes du même sexe. Il sait que pour ton mari et toi c’est une tare, une abomination, une maladie mentale à soigner. « Tu te trompes, on ne naît pas homosexuel, on le devient. Je sais que tu as un jour aimer les femmes, sinon pourquoi Dieu a voulu que tu naisses homme ? Le mariage et les enfants dans cet ordre sont une chose sacrée et symbolique pour moi et tu viens à l’instant de piétiner ce en quoi je crois. Alors je vais le répéter, tu n’es pas mon fils. » Il ne le sera du moins tant qu’il continuer de suivre cette voie. C’est sans doute stupide d’avoir un tel discours envers son fils, mais elle ne peut accepter un tel manque de savoir vivre sous son toit et elle ne veut pas d’un fils homosexuel. Si il veut aller en Enfers c’est son problème, Elena ne compte suivre le même chemin que lui, elle ne l’a pas mérité, elle. Et comme elle le redoutait il fait référence aux autres manières d’avoir des enfants pour les couples du même sexe. Ça la répugne rien que d’y penser. Il lui arrive d’en croiser à l’hôpital, elle ne dit rien, restant professionnel, mais n’en pense pas moins.

« Oh non ne me parle d’adoption homoparentale ou de mère porteuse, tu sais pertinemment ce que je pense de ses deux pratiques contre nature. Les homosexuels n’ont pas le droit d’avoir des enfants ce n’est pas naturel. Un enfant a besoin de stabilité, de l’amour d’un père et d’une mère. Et non pas des moqueries des autres enfants et la perversion de ses deux mêmes parents. » Finalement il insiste en disant que sa mère préférait le savoir malheureux dans les bras d’une femme, vivant dans le péché de l’adultère et le mensonge perpétuel - que de le voir heureux entre les bras d’un homme. Ce n’est pas du tout ça. Toi, tout ce que tu veux c’est qu’il est d’une vie de famille normale et non pas qu’il vive dans le peut et le rejet perpétuel. Que les autres homosexuels le subissent ça ne te dérange pas, mais que ton fils y soit mêler ça te dérange un petit peu plus. « Je ... non ... non bien sûr que non que ce n’est pas ce que je veux pour toi. Je n’ai toujours souhaité que ton bonheur tu le sais bien. Tout ce que je voulais c’est que tu aies la même vie de famille que ton père et moi et tu y découvres les roses et les épines et que tu y fasses face comme un homme et père de famille. Je ... je ne peux pas croire que tu puisses être heureux ainsi, c’est impossible. »

Non elle ne veut pas y croire, refuse de voir la vérité en face, alors qu’elle le voit bien que son fils est un autre homme. Qu’il a l’air plus épanoui qu’avant, mais ses croyances lui font miroiter une autre vérité et ce qu’elles lui montrent est tout autre. Elle voit un jeune homme qui ne s’est plus très bien où il en est et sur quel chemin il doit marcher pour retourner sur le droit chemin. Et une immense colère l’envahit lorsque Gavin commence à parler de ses croyances qu’il juge stupides, d’autant qu’avant qu’il devienne ce qu’il est il croyait en ses croyances stupides. Elle fulmine, il n’a pas le droit de dire ça et elle ne se gênera pas pour le lui faire remarquer. « Je t’interdis de dire que mes croyances sont stupides, tu m’entends ? Elles m’ont été inculqués par tes grands-parents et je refuse que tu salisses leurs noms en disant ça. » elle l’avait dit sur un ton mélangé entre colère et tristesse. Car elle ne pouvait supporter qu’on insulte ainsi ce dont pourquoi ses parents l’avaient élevé et ce dont elle a tenté de faire en élevant ses propres enfants. Ses yeux s’élargissent de surprise. Elle a bien entendu, il vient bien de luire dire qu’il a rencontré quelqu’un. C’est tout ce dont son cerveau imprime, oubliant le heureux qui suit juste après. « Parce que en plus tu as rencontré quelqu’un ? Et les parents de ce quelqu’un savent que leur fils est malade ? Mon dieu ! Nous vivons vraiment dans un monde de cinglés. Un nouveau Sodome et Gomorrhe. » Et tout le monde sait même ceux qui n’ont pas lu la Bible savent ce qui est arrivé à ces deux îles brûlaient dans les flammes de la colère divine. Et c’est ce qui arrivera un jour si personne ne fait rien pour arrêter tout ça.

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

Is this the real life ? Is this just fantasy ? Caught in a landslide no escape from reality open your eyes look up to the skies and see i'm just a poor boy, I need no sympathy because I'm easy come, easy go a little high, little low anyway the wind blows, doesn't really matter to me.

tu t'y attendais à ces paroles, ces remarques. celles qui font mal, quand on y pense réellement. tu te trompes, on ne naît pas homosexuel, on le devient. je sais que tu as un jour aimer les femmes, sinon pourquoi dieu a voulu que tu naisses homme ? le mariage et les enfants dans cet ordre sont une chose sacrée et symbolique pour moi et tu viens à l’instant de piétiner ce en quoi je crois. alors je vais le répéter, tu n’es pas mon fils. tu restes silencieux un instant. c'était évident. tu ne sais même pas pourquoi tu as décidé de tout révéler, après tant d'années à garder le silence. et pourtant ça te semble si lointain, ce moment ou tu t'es rendu compte toi-même que quelque chose n'allait pas. les heures d'insomnies passées à te poser des questions et à réfléchir sur ce qu'il pouvait bien se passer dans ton esprit. tu ne sais pas. c'est tout. tu laisses ta mère parler. tu sais très bien qu'elle est contre l'adoption ou la gestation pour autrui. comment être pour quand on porte le nom desrosiers, après tout ? et tu ne sais plus. elle préfère donc te voir malheureux ? coincé dans un mariage que tu n'auras pas voulu ? tu n'en sais rien, tu cherches des réponses, toi aussi, quand on y pense. visiblement non. et pourtant, ses paroles veulent dire tout le contraire.

je t’interdis de dire que mes croyances sont stupides, tu m’entends ? elles m’ont été inculqués par tes grands-parents et je refuse que tu salisses leurs noms en disant ça. tu termines par le lui dire, que t'as rencontré quelqu'un. que t'es heureux. qu'elle devrait simplement l'être pour toi, parce que c'est ce que n'importe qu'elle mère serait. heureux pour son enfant. parce que en plus tu as rencontré quelqu’un ? et les parents de ce quelqu’un savent que leur fils est malade ? mon dieu ! nous vivons vraiment dans un monde de cinglés. un nouveau sodome et gomorrhe. tu secoues la tête de gauche à droite. qu'elle s'en prenne à toi, à la limite, tu t'en fiches. mais pas daniel. c'est tout. tu prends une légère inspiration. qu'est-ce que ça peut te foutre en fait ? sérieusement. dit moi ce que ça peut t'faire. parce que je ne comprends pas. tu lâches, agacé. les paroles de trop, sans doute. t'es au courant que l'homosexualité a été retiré de la liste des maladie psychiatrique en amérique en 1973 ? soit une dizaine d'années avant ma naissance. tout ce que tu dis est basé sur des croyances qui commencent à dater si tu veux mon avis. il serait temps de devenir un peu plus tolérant. tu souffles. c'est ta manière de réagir à toi. tu parles. tu parles trop sans doute, mais t'es avocat. c'est en parlant que tu gagnes tes procès, en maniant les mots. qu'est-ce que tu veux que j'te dise ? que j'suis gay depuis mes plus jeunes années ? ouai, sans doute. tu veux savoir pourquoi je parlais pas de filles en primaire ? parce que je regardais déjà les garçons de mon âge. tu penses sérieusement mieux me connaître que je ne me connaît moi-même, alors que pendant toutes ces années t'as bossée et tu t'es occupées des nouveaux-nés, les uns après les autres ? tu n'as rien vue. rien du tout. pas même quand j'ramenais mon "camarade de classe" parce qu'on avait des "exposés" à faire. tu lâches, d'un ton accusateur. parce que oui, dans ta chambre de gamin et d'ado, il a pu s'en passer des choses qu'elle n'imagine pas. tu termines par te lever, incapable de tenir en place, assit.

tu vois, c'est à cause des gens comme vous que notre monde est aussi merdique qu'il l'est. des gens bloqués sur le fait qu'une famille doit forcément être constitué d'un homme et d'une femme. bien, alors il vaut mieux pour un enfant d'être élevé dans un foyer ou règne les cris et la discorde, qui se solde par un échec, un divorce douloureux dans les cris et les larmes, plutôt que dans un foyer aimant ?! être gay me rend pas infertile putain ! et si un jour, j'ai envie des enfants, crois-moi que je me ferais pas prier pour en avoir. d'une manière ou d'une autre. mais certainement pas en couchant avec une femme. tu lâches d'une voix de plus en plus froide au fil de ton discours. c'est vraiment ça qu'elle veut ? tu ne comprends plus rien. perdu, totalement paumé. explique-moi ! explique-moi en quoi être heureux comme je suis me rend malade ou différent ! tu cris presque, cette-fois. c'est trop, tout simplement. tu glisses tes doigts contre ton visage et un long souffle s'échappe de tes lèvres. je t'aime. tu lâches. parce que t'es ma mère. que tu m'as mis au monde. que tu m'as élevé. que tu m'as aimé. et que mon orientation sexuelle devrait pas compter, merde ! des fils aînés t'en as qu'un seul. et quand tu m'auras perdu, ce sera trop tard.

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

Is this the real life ? Is this just fantasy ? Caught in a landslide no escape from reality open your eyes look up to the skies and see i'm just a poor boy, I need no sympathy because I'm easy come, easy go a little high, little low anyway the wind blows, doesn't really matter to me.

Ce que ça peut lui faire ? Elleest sa mère et il est normal qu'elle s'inquiète pour lui. Si elle n'en avait véritablement rien à foutre de lui elle n'essayerait pas de le changer et de l'aider à retourner dans le droit chemin. Et elle se fiche pas mal que l'homosexualité a été retiré des maladies mentales en 1973. Pour elle, elle reste une souffrance et aliénation qui ne devrait pas exister comme toutes ces autres abominations que sont la pédophilie, la zoophilie et l'inceste. Il peut lui dire qu'elle est intolérante, mais il l'est tout autant qu'elle en critiquant ses croyances religieuses, les mêmes avec lesquelles elle l'a élevé tout en long de sa jeune vie. Elle hait sa condescendance et le ton qu'il emploie pour lui parler, Elena prend véritablement sur elle pour ne pas le gifler. Parce qu'elle a appris que la violence ne résout rien et engendre bien plus de conflit qu'elle n'en n'arrête. Elle se contente simplement de le regarder et de l'écouter déverser son venin sur elle. Et ce qui suit l'interpelle et la choque. Une main venant sa bouche, elle secoue la tête. Elle ne peut pas croire ce qu'elle entend. Elle ne peut pas croire que l'homosexualité remonte d'aussi loin dans son enfance. Elle ne peut admettre que son fils aîné avait déjà des vues sur les garçons de son âge dès la primaire. Elle l'aurait tout de même remarqué, non ? Ce n'est pas quelque chose qui passe inaperçue. Avec son mari ils ont toujours pensé que si il ne parlait jamais des filles de sa classe c'est parce qu'il était trop jeune pour s'en soucier et qu'il préférait attendre l'adolescence pour véritablement s'en intéresser. Mais que pendant toutes ces années son adolescence n'a servi qu'à une seule chose, expérimenter des atrocités et vilenies dans sa propre chambre. Elle est horrifiée et dégoûtée que son fils ait pût commettre de tels actes sous leur toit. Et à cause de son vice la colère du divin a fini par s'abattre sur toute leur famille.

« ARRÊTE ! hurle-elle en se bouchant les oreilles. Tais-toi ! Je ne veux plus t'entendre blasphémer sous ce toit, ni même faire allusion aux atrocités que tu pratiquais dans ta chambre avec ce soit disant camarade de classe. » Elle veut qu'il se taise et qu'il arrête ses bêtises avant que son père et elle finissent par le chasser et le renier à tout jamais de leur existence. Elena ne veut pas en arriver à cette extrémité, elle aime profondément son fils et tout ce qu'elle a toujours voulu est son bonheur et rien d'autre. Et elle ne comprend vraiment pas comment il a pu en arriver là. Ce qu'elle a pu faire au bon dieu que son fils est pu tourner aussi mal. Elle se pose des tas de questions, mais les réponses que lui fournit son fils lui paraissent inconcevable, mais surtout difficiles à entendre. Comment peut-il dire que c'est de la faute des gens comme elle si ce monde est aussi catastrophique qu'il l'est. Comment peut-il même y faire allusion ? Ce qui véritablement merdique dans ce monde c'est qu'on ne fasse rien pour empêcher l'homosexualité de prendre une telle ampleur. Autrefois, ceux qui déambulaient dans les rues avec leur satané drapeau arc-en-ciel vivaient cachés dans les bas fonds des enfers, mais depuis qu'on a leur a donné les mêmes droits que les gens normaux, on ne voit plus que ça. Ils sont partout, dans les journaux, la télévision et dans les cours de récréation. Elena est une femme de vieilles traditions et de croyances fortes, alors qu'un couple du même sexe puisse avoir le droit de se marier et d'adopter est au dessus de ses forces. Pour elle, ça revient à laisser les pires criminels de la planète vagabonder librement dans les rues. « Parce que c'est ainsi qu'une famille doit être composé pour le bien psychologique de l'enfant. Parce que tu crois qu'un enfant peut s'épanouir et vivre une enfance heureuse avec un couple homosexuel ? As-tu seulement pensé aux répercutions sur sa vie sociale et sentimentale ? Tu sais a quel point les enfants peuvent être cruels entre eux. Alors je préfère savoir un enfant heureux et aimé de ses camarades vivant avec un couple hétérosexuel, qu'un enfant malheureux et harcelé par ses camarades vivant avec un couple homosexuel. Alors, arrête de me faire croire qu'un enfant serait plus enclin à vivre dans de tels conditions. » elle se lève à son tour. Son fils veut qu'elle lui donne des explications sur le fait en quoi vivre comme il est devrait le rendre malade ou différent. Il le sait très bien pourtant, elle lui a assez fait lire la Bible lorsqu'il était enfant pour qu'il comprenne en quoi ses agissements sont contre nature.

« Lévitique 18, Verset 22 : Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. Lévitique 20, Verset 13 : Quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, tous deux commettent une abomination ; ils seront mis à mort, leur sang retombera sur eux. Ça ira ou veux-tu que je continue ? » Parce qu'elle pourrait continuer à en citer d'autre des comme ça si ça peut l'aider à lui rafraîchir la mémoire sur ce qu'il a appris durant les cours de catéchismes. Le je t'aime de son fils lui fait mal, comme si on enfoncé un pieu dans son coeur. Parce qu'elle l'aime aussi et que la situation dans laquelle il la met lui est insupportable. Elle pourrait le gifler de lui mettre toutes les fautes du monde sur le dos, mais à la place, elle vient prendre son visage entre ses mains. Elle l'inspecte de long en large. Ce visage d'enfant devenu homme. « Je t'aime aussi mon fils, bien plus que tu penses le croire, mais tu dois me laisser du temps, juste du temps. S'il te plait ! J'en ai besoin. Tu ne peux pas me demander de mettre de côtés des années d'éducations religieuses, parce que tu veux que je tolère ton homosexualité. S'il te plait ! » Elle baisse le regard, des larmes silencieuses coulent le long de ses joues. Elle baisse sa garde, la douleur trop intense pour qu'elle la retienne plus longtemps. Elle espère qu'il comprendra sa décision. Elle ne le rejette pas, mais il doit lui laisser du temps, juste un peu pour comprendre que le petit garçon qu'elle a élevé est toujours là, juste en face d'elle et qu'il n'est jamais partie.

bohemian rhapsody ft gavin desrosiers

Is this the real life ? Is this just fantasy ? Caught in a landslide no escape from reality open your eyes look up to the skies and see i'm just a poor boy, I need no sympathy because I'm easy come, easy go a little high, little low anyway the wind blows, doesn't really matter to me.

tu ne comprends pas. tu ne comprends comment, en 2018, des gens peuvent encore réagir de cette manière. penser que l'homosexualité est une maladie. tu ne sais pas, ça t'échappes totalement. comme quoi, la religion. pourquoi tes parents ne peuvent-il pas penser par eux-mêmes, plutôt que de se laisser endoctriner par un bouquin bien trop vieux. ARRÊTE ! tais-toi ! je ne veux plus t'entendre blasphémer sous ce toit, ni même faire allusion aux atrocités que tu pratiquais dans ta chambre avec ce soit disant camarade de classe. tu lèves les yeux au ciel et tu te refermes un peu plus encore. tu t'emportes, tu le sais très bien. tu te mords l'intérieur de la joue et tu ne sais pas franchement comment réfléchir. tu n'aurais jamais dû venir, tu as passé une journée déjà assez merdique comme ça. tu souffles longuement. tu te crispes un peu plus à chaque argument de ta mère. c'est contre-nature. ce n'est pas bien. c'est dieu qui le dit. ça t'fait rire, tellement rire, que les gens puissent encore penser de cette manière. et, plus jeune, tu étais le premier à descendre dans la rue, gueulant pour revendiquer tes droits et en agitant un drapeau arc-en-ciel au-dessus de tes épaules. tu soupires longuement. parfois, tu aimerais bien leur faire comprendre. être né dans une autre famille ? tu n'en sais rien. tu n'as jamais manqué de rien, après tout. tu manques un léger soupir. parce que c'est ainsi qu'une famille doit être composée pour le bien psychologique de l'enfant. parce que tu crois qu'un enfant peut s'épanouir et vivre une enfance heureuse avec un couple homosexuel ? as-tu seulement pensé aux répercutions sur sa vie sociale et sentimentale ? tu sais a quel point les enfants peuvent être cruels entre eux. alors je préfère savoir un enfant heureux et aimé de ses camarades vivant avec un couple hétérosexuel, qu'un enfant malheureux et harcelé par ses camarades vivant avec un couple homosexuel. alors, arrête de me faire croire qu'un enfant serait plus enclin à vivre dans de tels conditions. tu fronces les sourcils une nouvelle fois, croisant tes bras contre ton torse. et tu sais pourquoi les enfants sont cruels ? parce qu'il y a encore des parents qui leur enfonce dans la tête que l'homosexualité, c'est mal. et puis, sérieusement, tu viens d'me parler d'enfants épanouis ? il faut donc qu'un gamin ait un père et une mère qui ne cessent de se déchirer plutôt que de se retrouver dans une famille homoparentale ou un foyer n'est qu'amour ? tu préfères qu'un gamin voie son père battre sa mère ? qu'un enfant entende des cris et des insultes au moment de se coucher ? parce que ça existe ça aussi. et c'est loin d'être épanouissant pour un enfant ! tu lâches d'une voix calme. t'es prêt à démonter tous ses arguments. c'est tout. elle ne gagnera pas à ce jeu. pas avec toi. tu sais très bien quels sont tes droits. et t'as assez vu de gamins massacrés par leurs parents parce qu'à la maison ça va pas. tu fermes les yeux un instant.

lévitique 18, verset 22 : tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme.  ’est une abomination. lévitique 20, verset 13 : quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, tous deux commettent une abomination ; ils seront mis à mort, leur sang retombera sur eux. ça ira ou veux-tu que je continue ? tu te crispes un peu plus. tu connais la bible. tu l'as assez lu en étant gosse. assez pour la citer. matthieu 6 verset 14. si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre père céleste vous pardonnera aussi. verset 15. mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. tu te contentes de souffler. qu'elle l'accepte, qu'elle te donne son pardon, t'en sais rien, qu'elle fasse ce qu'elle veut. tu veux simplement que tout puisse revenir au normal. ou s'ee approcher un maximum, parce que la normalité ne reviendra pas. je t'aime aussi mon fils, bien plus que tu penses le croire, mais tu dois me laisser du temps, juste du temps. s'il te plait ! j'en ai besoin. tu ne peux pas me demander de mettre de côtés des années d'éducations religieuses, parce que tu veux que je tolère ton homosexualité. s'il te plait ! tu glisses tes doigts contre ton visage. ça ne devrait pas avoir d'importance. tu lâches simplement en l'observant. non, ça ne devrait pas. parce que ce putain de monde à évolué, mais que y'a toujours cette foutue religion qui pousse des parents à renier leurs gamins parce qu'ils ne sont pas comme il le faudrait. mais c'est quoi la norme ? elle est archaïque la norme imposée par la religion. parce que putain, renseigne toi ou tu veux, mais avant la période chrétiennes, y'avait rien de mal à ce que deux hommes couchent ensembles. dans l'antiquité, c'était même totalement banal. et c'est pas le seul exemple. et un jour, un mec à dit que c'était mal, alors tout le monde l'a écouté. sérieusement, réfléchis-y. tu souffles las. t'as appris à penser par toi-même, à arrêter de laisser ces phrases à la con dicter ton existence. tu t'éloignes un peu en direction de la baie vitrée du salon, observant la ville, tes mains croisées dans ton dos.